AirBnb : des élus de Paris, Berlin et Barcelone demandent à l’UE une nouvelle directive

Trois élus de gauche de Paris, Berlin et Barcelone demandent à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen de revoir les textes en vigueur pour réguler la plateforme AirBnb, dans une tribune adressée vendredi à l’élue et dont l’AFP a obtenu une copie.

"Il est important que les villes aient davantage de possibilité de réguler ce phénomène aussi intense que récent", écrivent l’adjoint communiste au Logement à Paris Ian Brossat, la sénatrice de Berlin chargée du Logement Katrin Lompscher (Die Linke), et la maire adjointe de Barcelone chargée du Logement Lucia Martin (Podemos).

"Les textes européens doivent être revus et tenir compte de la situation des métropoles et des difficultés d’accès au logement qui les caractérisent", ajoutent les élus dans cette tribune. Dans leur viseur, "la directive +commerce électronique+ en vigueur aujourd’hui, (qui) date de 2000 et n’est plus adaptée aux réalités de l’économie de plateforme", selon eux.

Ainsi, les trois élus, qui dénoncent dans leurs villes un phénomène de "sur-tourisme", demandent "à la nouvelle Commission européenne un renouvellement de la législation européenne afin de mieux réguler l’activité des plateformes et protéger l’accès au logement dans les métropoles touristiques".

A Paris, Berlin et Barcelone, le développement des locations de courte durée via des plateformes comme AirBnb a entraîné "une rareté de l’offre de logement, augmentation des prix et loyers, éviction des couches populaires et moyennes", selon les élus.

Plusieurs contentieux opposent actuellement le géant américain à la Ville de Paris, dont certains litiges sont suspendus à la décision de la Cour de Justice de l’Union européenne.

"Selon les règles européennes, les plateformes ne sont pas tenues de surveiller de manière proactive l’activité de leurs utilisateurs", souligne le géant américain, qui affirme travailler "avec le gouvernement français et d’autres acteurs du secteur pour faire en sorte que la location meublée touristique se développe de façon responsable". Parmi les engagements, "la mise en œuvre du blocage automatique à 120 nuitées dans 18 villes françaises, dont Paris depuis le 1er janvier 2019".

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