Afrique : l’ONU s’inquiète des liens entre Boko Haram et Al-Qaida au Maghreb

L’organisation des Nations-Unies a exprimé, jeudi, son inquiétude des liens entre le groupe extrémiste Boko Haram, qui a multiplié les attaques ces derniers mois dans la région du bassin du lac Tchad, et l’organisation terroriste Al-Qaida au Maghreb.

"Ce que nous savons, c’est qu’au moins une faction de Boko Haram a prêté allégeance à Al-Qaida au Maghreb", a déclaré à la presse à New York, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et chef du Bureau des Nations-Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), Mohamed Ibn Chambas.

"Donc, nous ne pouvons pas exclure qu’il y ait plus qu’une allégeance verbale envers Al-Qaida, et qu’ils (Boko Haram) ont trouvé effectivement le moyen de recevoir des entrainements et d’autres formes de soutien", a expliqué M. Ibn Chambas lors d’une conférence de presse, après avoir briefé les membres du Conseil de sécurité sur les derniers développements dans la région.

L’envoyé onusien a relevé, à cet égard, que dans le bassin du lac Tchad, les attaques du groupe terroriste Boko Haram se sont multipliées au cours des derniers mois, notamment contre des installations militaires.

M. Ibn Chambas s’est félicité de la "réaction avec force" des pays du bassin du lac Tchad suite à la recrudescence des attaques, avec la tenue en novembre et décembre derniers de deux sommets, durant lesquels "les dirigeants régionaux se sont réunis pour revoir leur approche et leurs stratégies de lutte contre Boko Haram, en particulier".

Selon lui, Boko Haram "continue de faire preuve de résilience", en dépit des revers qu’il a subis, "ce qui exige plus de vigilance et d’agressivité de la part des pays de la région et de leurs partenaires".

Il a également rapporté que le Conseil de sécurité a demandé aux Nations-Unies de continuer à travailler avec les organisations régionales pour soutenir les efforts régionaux de consolidation de la paix et en faveur du développement "de manière à adopter une approche holistique pour faire face aux problèmes d’insécurité" dans la région.

"Il ne s’agit pas seulement d’une approche militaire, mais d’approches qui cherchent également à s’attaquer aux causes profondes des conflits, à savoir la marginalisation, la pauvreté, le manque d’opportunités sociales et économiques, l’éducation et la santé, mais aussi le changement climatique, tel qu’il est prévu dans la stratégie intégrée des Nations-Unies pour la Sahel", a prôné Mohamed Ibn Chambas.

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