Affaire Benalla : les règles de Collomb pour éviter un nouveau scandale

Le ministère de l’Intérieur a décidé de durcir les conditions pour les accompagnateurs des policiers et gendarmes lors de manifestations.

Ne pas répéter les erreurs de l’affaire Benalla, voilà l’obsession de la Place Beauvau. Des engagements avaient été pris après la polémique impliquant l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron. Engagements que le ministère de l’Intérieur, dirigé par Gérard Collomb, a décidé de concrétiser vendredi. Aussi, le ministère a annoncé que désormais, les observateurs immergés sur le terrain aux côtés des forces de l’ordre devront suivre un protocole précis : ils seront donc dans l’obligation d’obtenir une autorisation, de signer une charte et de porter un « signe distinctif ».

Ces instructions « d’application immédiate » reprennent les conclusions d’un rapport de la police des polices remis la semaine dernière au ministre Gérard Collomb à la suite du scandale créé par les violences commises par l’ex-collaborateur d’Emmanuel Macron Alexandre Benalla aux côtés des forces de l’ordre lors de la manifestation du 1er mai. Dans le détail, « les observateurs devront obtenir une autorisation préalable expresse, accepter une charte des droits et devoirs des observateurs » et « signer une convention », précise le ministère dans un communiqué.

La présence d’un référent-encadrant

Sur le terrain, chacun « devra porter un insigne distinctif pour éviter toute confusion avec les forces de sécurité et sera en permanence accompagné par un référent-encadrant d’un niveau hiérarchique adapté ». Certaines images de l’intervention d’Alexandre Benalla le 1er mai le montraient portant un brassard de police au bras et une radio dont l’origine est pour l’heure inconnue. Côté forces de l’ordre, chaque directeur devra « formaliser, dans une note écrite, les modalités d’accueil des observateurs », selon ces nouvelles directives qui ont été transmises aux directeurs généraux de la police nationale et de la gendarmerie ainsi qu’au préfet de police de Paris.

Gérard Collomb rappelle au passage son attachement à « l’ouverture des services de la police et de la gendarmerie nationale aux partenaires extérieurs », « un facteur essentiel du lien entre la population et les forces de sécurité intérieure ». L’accueil d’observateurs n’avait jusqu’à présent jamais fait l’objet d’une instruction générale, mais relevait principalement de « quelques principes non écrits, de bon sens », avait récemment rappelé le ministre.

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