« Adios Carmen » remporte trois Prix au Festival international « Cinéma et mémoire commune » à Nador

« Adios Carmen », long-métrage du jeune réalisateur marocain Mohamed Amin Benamraoui, a remporté trois prix au Festival international « Cinéma et mémoire commune » qui a pris fin samedi à Nador (Maroc).

Le film s’est vu décerné le grand prix de la catégorie long-métrage, le prix du comité scientifique et le prix du meilleur rôle masculin attribué au comédien Said Marssi, ex-aequo avec le comédien égyptien Amr Ouakid pour son interprétation dans le long-métrage "l’hiver du mécontentement".

D’autre part, le Grand prix de la catégorie film documentaire a été attribué à "Au bord du monde" du réalisateur Français Claus Drexel, tandis que le prix de la recherche documentaire est revenu au film grec "le fascisme, Société Anonyme" du réalisateur Aris Chatzistefanou.

Le film turc "la fourgonnette bleue", s’est vu décerner le prix du jury des longs-métrages et celui du meilleur film féminin qui est revenu à l’actrice Ezgi Celik, alors que le film égyptien "l’hiver du mécontentement" a obtenu la mention spéciale du jury.

La cérémonie de clôture qui a été marquée par un hommage rendu à une pléiade d’artistes de renom, à savoir Saida Azgoun, Asmaa Khamlichi, Najat El Baz (peintre), a connu également la signature d’une convention entre le Centre de la mémoire commune pour la démocratique et la paix et le Syndicat des métiers d’interprétation d’Egypte visant à approfondir la recherche et le dialogue sur les questions de la mémoire commune, promouvoir la coopération culturelle et artistique, et assurer la qualification des jeunes artistes.

Tourné en Amazigh (variante rifaine), le film "Adios Carmen" plonge le public dans le Rif du milieu des années 70. C’est l’histoire de Amar, un enfant d’une dizaine d’années qui vit seul avec son oncle, depuis que sa mère, veuve, est partie se remarier en Belgique. Ici intervient Carmen, une réfugiée espagnole fuyant le franquisme, qui fera découvrir le cinéma à Amar et le comblera de l’amour maternel qui lui manquait.

"Cette œuvre jette la lumière sur l’histoire séculaire et compliquée qui relie les Espagnols et les Marocains et met en exergue la nécessité d’affronter notre mémoire commune", a souligné le réalisateur originaire de Nador dans une déclaration à la MAP.

Il s’agit d’"un cri d’amour pour que les deux peuples se réconcilient par rapport à leur histoire" a-t-il dit.

La 3ème édition du Festival international "Cinéma et Mémoire Commune" qui s’est tenu sous le thème "La Méditerranée en question", a connu la participation d’une pléiade de professionnels du 7ème art, venant d’Algérie, Tunisie, Libye, Egypte, Liban, Palestine, Jordanie, Syrie, Turquie, Croatie, Italie, Bosnie, Espagne, France, Maroc et Portugal, invité d’honneur.

Le jury qui a départagé les onze films en lice pour le Grand prix "Marchica", a été composé de l’écrivain marocain Mohamed Achaâri (président), du cinéaste Rachid Boutounes, du comédien et réalisateur Hamid Basket, du cinéaste algérien Rachid Benallal, de la journaliste et critique française Barbara Lorey de la Charrière, du journaliste spécialisé espagnol José Sanchez Montes et de la comédienne espagnole Saida Benzal.

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