Acte 18 des « gilets jaunes » : violences, saccages et pillages sur les Champs-Elysées

Plusieurs commerces ont été incendiés samedi après-midi sur les Champs-Elysées, où l’acte 18 de la mobilisation des "gilets jaunes" est marqué par un regain de violence.

Le Fouquet’s, restaurant huppé qui avait déjà été vandalisé dans la matinée, a vu son auvent incendié et des feux ont été allumés devant les boutiques Longchamp, Foot Looker et Léon de Bruxelles, aux cris de "révolution!" lancé par des manifestants. De multiples commerces, notamment d’habillement, ont été pillés.

Plusieurs autres boutiques ont été pillées comme les enseignes Hugo Boss, Lacoste et Nespresso. Le restaurant le Fouquet’s, inscrit à l’inventaire des monuments historiques, a été vandalisé et incendié. Un immeuble, à proximité d’un établissement banquier, a pris feu et on déplore jusqu’à présent 11 blessés légers.

La préfecture de Paris a annoncé en début d’après-midi l’interpellation de 151 personnes depuis le début de la journée, indiquant que parmi les manifestants il y plus de 1.500 ultra-violents qui sont venus pour casser. Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a dénoncé l’action de "professionnels de la casse et du désordre" et demandé au préfet de police d’y répondre "avec la plus grande fermeté".

"Aucun doute permis : ils appellent à la violence et sont là pour semer le chaos à Paris. Des professionnels de la casse et du désordre équipés et masqués ont infiltré les cortèges", a écrit le ministre sur son compte Twitter.

Ce regain de violence intervient au lendemain de la fin du "grand débat national" engagé par le président Emmanuel Macron, une journée que les "gilets jaunes" ont voulu lui faire un "ultimatum". Chez les manifestants, le sentiment de colère est toujours vivace et on n’hésite pas de qualifier le "grand débat national", de "mascarade".

L’opposition de droite à tiré toute la journée à boulets rouges sur l’exécutif, fustigeant "l’incompétence" du président dont les photos prises vendredi le montrant souriant sur les pistes de ski ensoleillées de la Mongie tournaient en boucle dans les médias.

"Comment peut-on imaginer dans un autre pays de telles scènes de chaos avec le président de la République qui continue de skier ? C’est une question de positionnement, à la fois Paris qui brûle et à la fois le Président à la Mongie", a dit Laurence Sailliet, porte-parole de LR, à BFMTV qui juxtaposait les photos du président et des Champs-Elysées pillées et saccagées.

Un débat, lancé le 15 janvier dernier, a pris fin vendredi, à travers des réunions – Emmanuel Macron a participé à onze rencontres –, des cahiers de doléances et une plateforme en ligne. Certains médias l’ont même qualifié de "psychanalyse collective vouée à l’échec", expliquant que les fractures de la société française sont "trop profondes".

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