Accord de Paris: où en est le processus de ratification ?

L’accord de Paris, qui vise à contenir le réchauffement sous le seuil de 2°C par rapport au niveau pré-industriel, entrera en application 30 jours après avoir été ratifié par au moins 55 pays représentant au moins 55% des émissions de gaz à effet de serre. La première condition est déjà remplie puisqu’avec l’Inde, 62 pays l’ont désormais ratifié.

Reste à remplir la seconde condition: avec l’Inde, qui représente à elle seule 4,1% d’émissions mondiales de gaz à effet de serre, le total des pays ayant ratifié l’accord atteint donc 51,89% des émissions, selon les chiffres du site de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (UNFCCC).

Le Canada (1,95% des émissions) pourrait ratifier prochainement le texte tandis que les 28 pays de l’UE (12,08% des émissions selon les chifres de l’UNFCCC) ont donné, vendredi, leur feu vert pour une ratification accélérée, soucieux de ne pas apparaître à la traîne dans la lutte contre le réchauffement.

Pour l’UE, ratifier un tel accord international suppose de le faire en tant qu’Union, mais aussi par chaque Etat membre. A ce stade, seuls quelques membres de l’UE l’ont déjà ratifié, ou quasiment, au niveau national: Allemagne, Autriche, France, Hongrie, Slovaquie, Malte et Portugal.

Les Etats-Unis (17,89%) et la Chine (20,09%), les deux premiers émetteurs de gaz à effet de serre de la planète devant l’Inde, ont annoncé ensemble le 3 septembre la ratification du texte.

L’accord de Paris pourrait entrer en vigueur "avant la fin de l’année", a estimé le 21 septembre le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon.

La ministre française de l’Environnement Ségolène Royal, présidente de la COP21 où a été conclu l’accord en décembre 2015, espère une entrée en vigueur avant la COP22, qui débute le 7 novembre à Marrakech (Maroc).

L’accord conclu a été formellement signé par 175 pays en avril à New York. Mais chaque pays doit ensuite, selon ses propres modalités (vote au Parlement, décret, etc.), ratifier le texte, puis déposer aux Nations Unies un document actant l’adhésion.

L’accord de Paris fixe un cadre général à la lutte contre le réchauffement.

La communauté internationale s’est engagée à limiter la hausse de la température "bien en deçà de 2°C" et à "poursuivre les efforts pour limiter la hausse de la température à 1,5°C". Des objectifs ambitieux au regard du niveau actuel des émissions de gaz à effet de serre. Les experts du climat, regroupés dans le Giec, estiment qu’il faudra réduire les émissions de 40 à 70% entre 2010 et 2050 pour rester en dessous de 2°C.

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