Accord agricole avec l’UE : Le Maroc va dans le sens de barrer la voie du tribunal européen à ses adversaires (Bouaïda)

Le Maroc va dans le sens de barrer la voie du tribunal européen à ses adversaires s’agissant de la procédure d’appel de l’arrêt de cette juridiction annulant l’accord agricole de l’Union européenne avec le Royaume, a assuré la ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Mme Mbarka Bouaïda.

Le Maroc est sur  »la bonne voie », après avoir décidé de la reprise des contacts, sous différents canaux, avec les institutions européennes, tant à Rabat, à Bruxelles que dans le reste des capitales européennes, ce qui lui a permis d’arracher deux décisions qui contribueront à faire pencher la balance en sa faveur, a affirmé la ministre dans un entretien au journal  »Assabah » publié lundi.

Il s’agit de l’accélération de la procédure du recours et de l’élargissement du nombre des magistrats du tribunal qui aura à examiner ce recours, en le portant de 10 à 15, a expliqué Mme Bouaïda, qui a fait état également d’un soutien fort et clair de la France, de l’Espagne et de la Belgique, notant que tout cela contribue à barrer la voie du tribunal européen aux adversaires du Maroc.

Elle a rappelé que dès la ratification par le Maroc de l’accord agricole et de l’accord de pêche avec l’Union européenne, "les lobbies gravitant autour de l’orbite des adversaires ( ) n’ont pas tardé à engager des procès contre l’UE".

Pour le Maroc, cette affaire n’est pas d’ordre juridique, "comme certains tentent de la qualifier, mais plutôt, politique, parce que les produits concernés par le jugement ne dépassent pas 3 % de l’ensemble des exportations agricoles du Maroc à l’UE", a-t-elle souligné.

Ce qui importe pour le Maroc, a ajouté Mme Bouaïda, ce n’est pas tant l’aspect économique que les interrogations politiques suscitées par le jugement: pourquoi le Tribunal européen a-t-il accepté la recevabilité même de la plainte et comment des associations peuvent-elles se targuer du droit de revendiquer la suspension de la mise en œuvre d’un accord protégé par le primauté des chartes internationales?.

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