Abdellatif Hammouchi bientôt décoré

"Nous avons une coopération intense entre les services de renseignements de la France et du Maroc", a déclaré dimanche à Tanger le président français François Hollande lors d’une conférence de presse, indiquant que que cette coopération avait permis de "prévenir un certain nombre de risques, de menaces, d’attentats, d’agressions en Europe".

"C’est la raison pour laquelle, après que M. Hammouchi (NDLR patron de la DGST) avait été fait chevalier de la Légion d’honneur en 2011, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé en février dernier qu’il serait promu comme Officier", a souligné le chef de l’Etat français.

Le président français a affirmé que M. Abdellatif Hammouchi, sera bientôt décoré et que la remise de décoration "n’était pas à l’ordre de jour" lors de cette visite. "La distinction a déjà été annoncée. Il ne manque plus qu’à être décernée et remise", a-t-il dit.

François Hollande a quitté le Maroc dimanche soir, au terme d’une visite officielle de deux jours dans le royaume durant laquelle il a multiplié les signes d’amitié et de proximité.

Les difficultés entre les deux pays "sont non seulement effacées, surmontées mais surtout dépassées", a déclaré dimanche M. Hollande, devant la communauté française réunie au consulat.

Le chef de l’Etat français a également assuré avoir "ouvert" avec Mohammed VI "une nouvelle étape" du partenariat franco-marocain.

L’objectif de ce déplacement à Tanger, le grand port du nord du Maroc, était de démontrer que la crise diplomatique de près d’un an était bel est bien terminée. Et que le temps était venu de renouer les liens traditionnellement forts de la France avec le royaume, allié de poids sur les plans sécuritaire, politique et économique.

"Nous avons une coopération qui n’a jamais cessé" et "rien ne pourra l’altérer", a affirmé M. Hollande, en évoquant la sécurité. Car, a-t-il précisé, les deux pays sont "confrontés aux mêmes défis" dans la lutte contre le terrorisme, notamment du groupe jihadiste Etat islamique.

La France et le Maroc, ont par ailleurs décidé d’unir leurs efforts pour la formation d’imams à l’Institut Mohammed VI.

Une déclaration conjointe a été signée samedi pour stipuler que cette formation devra promouvoir "un islam du juste milieu" conforme aux "valeurs d’ouverture et de tolérance" mais aussi "pleinement ancré dans les valeurs de la République et de la laïcité".

Selon l’entourage du président français, "une cinquantaine d’imams français" pourraient suivre chaque année dans cet institut à Rabat une formation religieuse, complétée par un enseignement civique assuré par la France. Ils "pourront ensuite faire la démonstration en France que l’islam est une religion de paix", selon M. Hollande.

La France souhaite par ailleurs renforcer son rang de premier partenaire économique de Rabat grâce à l’importance de ses investissements, même si elle s’est fait ravir par l’Espagne la place de numéro un pour les échanges commerciaux.

"Nous sommes capables d’avoir des partenariats exceptionnels", notamment "dans l’automobile, l’aéronautique et les infrastructures", a déclaré M. Hollande en rappelant que "750 entreprises françaises" étaient implantées au Maroc.

Renault possède en particulier depuis 2012 une méga-usine près de Tanger dont la capacité de production dépasse les 200.000 véhicules par an.

Accompagné de cinq ministres et d’une délégation étoffée de chefs d’entreprises, M. Hollande a pu découvrir samedi les rames flambant neuves du TGV marocain, livrées par Alstom, qui doit entrer en service en 2017-2018 pour relier à terme Tanger à Casablanca.

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