À la Saint-Valentin, les roses de contrefaçon affluent dans les rayons

La contrefaçon ne cible pas que les sacs à main, chaussures ou montres de luxe. Les produits agricoles et végétaux – comme le vin, l’échalote ou la rose – ont eux aussi leur marché parallèle. À la Saint-Valentin, une période de forte demande pour la rose et donc de risque accru d’un afflux de copies illicites dans les rayons, les professionnels tirent la sonnette d’alarme. D’autant plus que la supercherie est indétectable par le consommateur.

«Dans le textile ou la maroquinerie, les faux présentent des différences avec le produit original. Les roses, quant à elles, peuvent être reproduites à l’infini et à l’identique à partir de boutures», explique Philippe Laperrière, producteur et créateur de roses au sein de l’entreprise familiale Roseraie Laperrière dans l’Isère.

Couleur, forme, odeur, rien ne différencie la fleur illicite de la création d’origine. Or, c’est justement parce que les roses sont des créations qu’elles sont protégées au titre de la propriété intellectuelle par un brevet, le certificat d’obtention végétale, depuis 1961. Toutes les caractéristiques de la variété, ainsi que son nom, font l’objet de cette protection. Quiconque décide de la cultiver pour la commercialiser doit verser une redevance à son inventeur.

«Il faut huit à 10 ans pour créer une nouvelle variété de rosiers», justifie Matthias Meilland, de la société Meilland International. «Les producteurs qui reproduisent une fleur sans demander une autorisation et sans payer, ou qui en cultivent plus qu’ils n’en déclarent pillent les créateurs.»

Les producteurs qui reproduisent une fleur sans demander une autorisation et sans payer, ou qui en cultivent plus qu’ils n’en déclarent pillent les créateurs. Selon les professionnels, cette «piraterie» touche un quart à un tiers de la production mondiale de roses. Un poids qui n’est pas négligeable.

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