A Moscou, la coalition de l’opposition syrienne rejette le plan russe

La coalition de l’opposition syrienne, principale formation d’opposants en exil, a rejeté jeudi à Moscou l’idée du Kremlin d’une coalition élargie à l’armée syrienne pour combattre le groupe Etat islamique (EI) en Syrie et a réitéré son appel au départ de Bachar al-Assad.

Le président syrien est "la racine du problème", a affirmé le chef de la Coalition nationale syrienne, Khaled Khoja, dans une interview à l’agence de presse russe Interfax, à quelques heures de sa rencontre avec le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

"Assad n’a aucun rôle à jouer dans le futur de la Syrie", a ajouté M. Khoja, alors que la coalition élargie, prônée par la Russie pour lutter plus efficacement contre l’EI, prévoit l’inclusion de l’armée syrienne et donc du président Bachar al-Assad.

Soutien traditionnel d’Assad, le président russe Vladimir Poutine avait ainsi évoqué le 29 juin l’idée d’une coalition comprenant notamment la Turquie, l’Irak, l’Arabie saoudite, mais aussi l’armée régulière de Bachar al-Assad pour combattre de manière plus efficace les jihadistes de l’Etat islamique.

Depuis, son ministre des Affaires étrangères tente de rallier les pays de la région à cette idée, alors qu’une coalition menée par les Etats-Unis, et comprenant notamment l’Arabie saoudite, mène déjà des opérations militaires contre l’EI en Irak et en Syrie.

Sergueï Lavrov a évoqué son plan la semaine dernière à Doha, mais aussi mardi à Moscou en recevant le chef de la diplomatie saoudienne Adel al-Jubeir. Ce dernier a fermement rejeté l’initiative russe et répété son appel au départ du président syrien.

Après la Coalition nationale syrienne de Khaled Khoja jeudi soir, Sergueï Lavrov doit recevoir vendredi une délégation du Comité de la conférence du Caire menée par l’opposant syrien Haytham Manna, ainsi que le diplomate égyptien Ramzi Ezzeddine Ramzi, adjoint à l’émissaire de l’ONU en Syrie, Staffan de Mistura.

Saleh Moslem, dirigeant de l’Union démocratique kurde (PYD), principale formation kurde en Syrie, est également à Moscou, alors que les Kurdes ont établi une zone autonome dans le nord de la Syrie, au grand dam de la Turquie qui craint de les voir gérer un territoire tout le long de sa frontière.

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