5è Forum Euro-Med des Jeunes Leaders à Essaouira : « Le Tribunal pour les Générations Futures’ délibère du vivre-ensemble

"Le tribunal pour les Générations Future", une simulation de procès sans jugement, a été organisé, samedi à Essaouira, pour débattre et délibérer de la question "Faut-il obliger les gens à vivre ensemble ?" et ce, dans le cadre du 5è Forum Euro-Méditerranéen des Jeunes Leaders.

Créée par la revue française "Usbek et Rica", cette conférence-spectacle reprend la scénographie d’un procès sans jugement pour développer l’argumentaire et le débat-contradictoire, tout en incitant des jeunes à prendre la parole en public pour apporter leurs réponses et leurs points de vue sur la question du vivre-ensemble.

Selon les organisateurs de cette initiative, lorsqu’il s’agit de penser au futur dans un contexte de mondialisation omniprésente, force est de constater que de nombreuses politiques publiques, initiatives et projets sont mis en oeuvre afin de vivre la mixité sociale en harmonie au sein des quartiers, dans les villes et entre différentes régions du monde.

Si la mixité pourrait être un modèle de société logique pour les générations futures, la réalité est loin d’être exemplaire. Et pour preuve, on peut assister de nos jours, à des pratiques d’entre-soi, à la défense de l’individualisme, aux problèmes sécuritaires, à la gentrification, au communautarisme….etc, ont-ils ajouté.

A travers "Le Tribunal pour les Générations futures », initiative qui se tient pour la première fois sur le Continent Africain et dans le Monde Arabe, il était donc question d’apporter des réponses à une série d’interrogations du genre : doit-on accepter la mixité comme l’ultime modèle pour les générations futures ou encore faut-il envisager que la liberté de choix prime ?.

Les différents intervenants ont été unanimes à reconnaître le rôle de l’Etat en tant que garant de la citoyenneté et que le vivre-ensemble ne peut pas être dicté ou imposé par les lois, car il s’agit de quelque chose qui se construit à travers l’éducation, la culture et l’ouverture.

Après avoir admis que la différence peut être considérée comme "saveur de la vie" et source d’enrichissement, ils ont plaidé en faveur du respect des libertés fondamentales, de l’acceptation de la différence et de l’autre, tout en favorisant l’échange, le partage, la parité, la promotion du dialogue interreligieux, et le rapprochement et la découverte d’autrui.

Le vivre-ensemble implique la création du lien social, la tolérance, le respect, l’acceptation et le refus de l’ethnicité qu’elle soit culturelle, sociale ou confessionnelle, ont-ils rappelé, s’interrogeant sur les conditions de la mixité sociale et si l’Etat a le droit ou le pouvoir de garantir cette mixité sociale.

Après une série de plaidoiries des membres de cette juridiction assez particulière où il n’y avait ni accusés, ni jugement, cinq jeunes ont été choisis au hasard parmi l’assistance pour former le jury qui a été appelé à décider s’il faut, ou non, obliger les gens à vivre-ensemble.

Au terme de cette audience, "le Tribunal des Générations futures" a été unanime à reconnaître la ville d’Essaouira comme référence et modèle à suivre en matière du vivre-ensemble.

A noter que cette conférence-spectacle a été rehaussée par la présence notamment du Conseiller du Roi et président fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, M. André Azoulay, ainsi que de plusieurs personnalités issues de différents horizons.

Le 5è Forum Euro-méditerranéen des Jeunes Leaders, placé sous le thème "Engagement pour une nouvelle citoyenneté", est organisé par l’Ambassade de France et l’Institut français du Maroc, en partenariat avec les Associations "Essaouira-Mogador » et "Marocains Pluriels", la Fondation Sekkat, Campus France et WebHelp, rappelle-t-on.

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