250 millions d’euros pour la lutte contre le terrorisme en Tunisie

Le chef du gouvernement tunisien, Habib Essid, a annoncé, jeudi, la mobilisation d’une enveloppe budgétaire de 550 millions de dinars (250 millions d’euros) pour la lutte contre le terrorisme auquel est confronté son pays.

M. Essid, qui s’exprimait lors d’une conférence animée à l’Institut de Défense nationale à la base militaire Bortal Hayder à Tunis, a précisé qu’un montant de 380 millions de dinars sera consacré à l’armée.

Le responsable tunisien a affirmé que le gouvernement a fait du défi sécuritaire et de lutte contre la contrebande une priorité absolue et mis en place une stratégie nationale visant à lutter contre ces deux fléaux.

Le gouvernement a, également, oeuvré en parallèle à relever le défi socio-économique notamment les questions de l’emploi, du développement et de l’impulsion des investissements, a-t-il souligné.

La contrebande est aussi "dangereuse que le terrorisme", a-t-il dit relevant que le marché parallèle représente 50 pc de l’économie nationale.

Dans ce sens, le chef du gouvernement tunisien a fait observer que le terrorisme est en grande partie financé par la contrebande, dans la mesure où des contrebandiers aident les terroristes à se déplacer dans les circuits escarpés.

Il a rappelé que plusieurs actes terroristes ont été commis par des terroristes qui, à l’origine, étaient des contrebandiers, citant un des éléments ayant participé à l’attaque de Ben Guerdane. Pour le traitement du phénomène de la contrebande, M. Essid a préconisé deux solutions. La création de zones franches pour récupérer les contrebandiers et les intégrer dans la dynamique économique dans leurs régions respectives. La deuxième consiste en la création de postes d’emploi et la réalisation de programmes spécifiques englobant plusieurs régions et secteurs d’activités. Les régions frontalières avec la Libye et l’Algérie qui vivent principalement de la contrebande, sont devenues un bastion des groupes terroristes, retranchés dans des zones montagneuses difficiles d’accès.

Depuis mars 2015, la Tunisie a été secouée par une série d’attentats terroristes, dont les plus meurtriers sont l’attaque du musée du Bardo, en mars dernier, le carnage de la station balnéaire d’El Kantaoui à Sousse, en juin, et l’explosion d’un bus de la Garde présidentielle, en novembre.

Ces attentats ont durement affecté le secteur du tourisme qui a enregistré une contraction de près de 60 pc des recettes touristiques en février dernier, comparativement à la même période de 2015.

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