Yémen: les pourparlers de paix prolongés d’une semaine (ministère koweïtien)

Les pourparlers de paix pour le Yémen ont été prolongés d’une semaine à Koweït après une demande en ce sens du médiateur de l’ONU, a annoncé samedi le ministère koweïtien des Affaires étrangères.

Source AFP

La délégation gouvernementale yéménite et celle des rebelles chiites Houthis ont donc jusqu’au 7 août pour faire avancer les discussions de paix, lancées en avril, selon un communiqué du ministère cité par l’agence officielle Kuna.

Celles-ci étaient supposées se terminer samedi, sans résultat, après la décision prise par les représentants du gouvernement de quitter le Koweït.

Mais samedi, l’émissaire onusien Ismaïl Ould Cheikh Ahmed a indiqué sur Twitter qu’il avait "rencontré les deux délégations et leur (avait) suggéré l’extension des négociations d’une semaine".

Il a également dit leur avoir proposé "un cadre de travail pour (trouver) une solution à la crise au Yémen", sans donner plus de détails.

Des sources des deux délégations ont affirmé à l’AFP que ce cadre de travail implique le retrait des rebelles des territoires qu’ils occupent depuis 2014, la remise des armes et un retour au fonctionnement normal des institutions de l’Etat.

Depuis mars 2015, le conflit au Yémen a fait plus de 6.400 morts et déplacé 2,8 millions de personnes, selon l’ONU.

La délégation gouvernementale avait annoncé vendredi qu’elle quitterait Koweït samedi en réaction à l’annonce jeudi par les rebelles et leurs alliés de la création d’un "Conseil supérieur" pour gouverner le Yémen.

Ces derniers se sont emparés en septembre 2014 de la capitale Sanaa et occupent toujours plusieurs régions dans le nord du pays.

Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) et les représentants de 18 pays soutenant le processus de paix au Yémen avaient appelé séparément à la reprise des négociations et condamné la formation de ce "Conseil supérieur".

Par ailleurs, à Aden (sud), déclarée capitale provisoire du Yémen par le gouvernement, un officier de police a été tué samedi dans l’explosion de sa voiture piégée, selon un responsable de la sécurité.

Plus à l’est, un officier a été tué par balles par des assaillants non identifiés à bord d’une moto dans la ville de Chibam, dans la province du Hadramout, a indiqué un responsable militaire.

Aden a été ces derniers mois le théâtre d’une série d’attaques visant des responsables et des forces de sécurité, généralement attribuées aux groupes jihadistes Al-Qaïda et Etat islamique (EI) qui ont profité du conflit dans le pays pour étendre leur influence dans sud et le sud-est.

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