Yémen: la coalition bombarde le QG du parti de l’ex-président Saleh
L’aviation de la coalition arabe conduite par l’Arabie saoudite a bombardé à Sanaa le QG du parti de l’ex-président yéménite Ali Abdallah Saleh, allié de la rébellion chiite des Houthis, a annoncé lundi le parti.
Elle a été menée alors que des dirigeants du Congrès populaire général (CPG) rencontraient dans un autre endroit de la ville l’émissaire de l’ONU pour le Yémen, Ismaïl Ould Cheidkh Ahmed, a indiqué la secrétaire adjointe adjointe du parti, Mme Faeqa al-Sayed.
« C’est une tentative de faire échouer les efforts de l’émissaire de l’ONU », arrivé dimanche à Sanaa pour tenter d’obtenir une trêve humanitaire et de relancer le processus de paix au Yémen, meurtri par la guerre, a ajouté Mme Sayed sur le site « almotmar.net », le journal en ligne du CPG.
Malgré la présence de l’émissaire onusien, qui s’était entretenu à Ryad avec M. Hadi des perspectives d’une trêve, la coalition a poursuivi ses raids notamment sur des sites militaires tenus par la rébellion ainsi qu’à Amrane, plus au nord, et à Al-Mokha, ville portuaire, située au niveau du détroit de Bab al-Mandab, à l’entrée de la mer Rouge, selon des témoins.
Le CPG, ex-parti au pouvoir au Yémen, s’est allié aux rebelles Houthis, qui ont lancé l’an dernier une offensive d’envergure depuis leur fief de Saada (nord). Elle leur a permis, avec l’aide des unités de l’armée restée fidèles à M. Saleh, de prendre la capitale Sanaa et de larges territoires dans le nord, l’ouest et le centre.
Dans leur progression dans le sud, ils ont poussé le président Abd Rabbo Mansour Hadi à fuir Aden, où il s’était réfugié, pour s’exiler en Arabie saoudite. Ryad a alors pris, le 26 mars, la tête d’une coalition qui a lancé une campagne de frappes aériennes pour empêcher les rebelles et leurs alliés de prendre le contrôler tout le pays.