Yémen: l’envoyé de l’ONU propose une extension des pourparlers de paix

Le médiateur de l’ONU a demandé samedi aux parties en conflit au Yémen de prolonger d’une semaine les pourparlers de paix à Koweït, deux jours après la décision du gouvernement de mettre fin aux négociations avec les rebelles Houthis.

Source AFP

La proposition de l’émissaire onusien Ismaïl Ould Cheikh Ahmed s’apparente à une ultime tentative de sauver les discussions de paix lancées en avril à Koweït.

"J’ai rencontré aujourd’hui les deux délégations et leur ai suggéré l’extension des négociations d’une semaine", a fait savoir sur Twitter le médiateur de l’ONU.

Ce dernier a également proposé "un cadre de travail pour (trouver) une solution à la crise au Yémen", sans donner plus de détails. Depuis mars 2015, ce conflit a fait plus de 6.400 morts et déplacé 2,8 millions de personnes, selon l’ONU.

Aucune des deux délégations n’a réagi dans l’immédiat mais selon une source proche du gouvernement, la proposition est en train d’être étudiée.

La délégation gouvernementale avait annoncé qu’elle quitterait Koweït samedi en représailles à l’annonce jeudi par les rebelles et leurs alliés de la création d’un "Conseil supérieur" pour gouverner le Yémen en guerre. Ces derniers se sont emparés en septembre 2014 de la capitale Sanaa et de plusieurs régions dans le nord du pays.

Le Conseil de coopération du Golfe (CCG) et les représentants de 18 pays soutenant le processus de paix au Yémen ont appelé séparément à la reprise des négociations et ont condamné la formation de ce "Conseil supérieur".

Par ailleurs, à Aden (sud), déclarée capitale provisoire du Yémen, un officier de police a été tué samedi dans l’explosion de sa voiture piégée, selon un responsable de la sécurité.

Plus à l’est, un officier a été tué par balles par des assaillants non identifiés à bord d’une moto dans la ville de Chibam, dans la province du Hadramout, a indiqué un responsable militaire.

Aden a été ces derniers mois le théâtre d’une série d’attaques visant des responsables et des forces de sécurité, généralement attribuées aux groupes jihadistes Al-Qaïda et Etat islamique (EI) qui ont profité du conflit dans le pays pour étendre leur influence dans sud et le sud-est.

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