Yémen: l’Iran salue « un pas en avant » avec la fin des frappes de la coalition

L’Iran a salué mardi l’annonce de la fin des frappes aériennes de la coalition arabe menée par l’Arabie saoudite contre les rebelles chiites au Yémen, estimant que c’était un « pas en avant » vers une résolution politique du conflit.

La coalition dirigée par Ryad avait auparavant annoncé la fin de la campagne aérienne lancée il y a près d’un mois au Yémen, affirmant que "la menace" des rebelles Houthis accusés de liens avec l’Iran avait été écartée, et qu’une phase politique débutait.

"La mise en place d’un cessez-le-feu et l’arrêt des tueries contre une population innocente et sans défense est un pas en avant", a déclaré la porte-parole de la diplomatie, Marzieh Afkham, citée par l’agence officielle Irna.

Il n’y a "pas de solution militaire" au conflit yéménite, a-t-elle ajouté, espérant que des mesures rapides pour l’acheminement de l’aide humanitaire soient prises et que les conditions soient réunies pour l’établissement d’un dialogue entre les différents partis et groupes yéménites en vue de la formation d’un gouvernement d’union nationale, selon Irna.

Le porte-parole de la coalition, le général saoudien Ahmed al-Assiri, a annoncé mardi la "fin de l’opération +Tempête décisive+ à la demande du gouvernement et du président yéménites" Abd Rabbo Mansour Hadi, réfugié en Arabie saoudite.

L’intervention militaire de la coalition contre les rebelles Houthis, issus de la minorité zaïdite chiite, avait été lancée le 26 mars au Yémen à la demande du président Hadi, réfugié en Arabie saoudite. Les Houthis, partis de leur bastion dans le nord du Yémen, ont déferlé sur Sanaa en septembre et y ont pris le pouvoir en janvier s’emparant de vastes pans de territoire dans le centre, ouest et le sud du pays.

Le général saoudien n’a cependant pas exclu que la coalition puisse intervenir pour empêcher les mouvements des rebelles. Il a en outre ajouté que le blocus maritime serait maintenu.

L’Iran, puissance chiite rivale de l’Arabie saoudite sunnite, est accusé par la coalition et ses alliés d’armer les rebelles yéménites, ce que Téhéran dément, assurant n’avoir fourni qu’une aide humanitaire.

Les Etats-Unis ont rapproché lundi leur porte-avions Roosevelt du Yémen pour surveiller un convoi de neuf bateaux iraniens, dont deux militaires, suspecté de transporter des armes à destination des rebelles et qui pourrait se diriger vers le pays.

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