Washington accuse Poutine de mentir et de chercher à déstabiliser l’Ukraine

Les Etats-Unis ont accusé le président russe Vladimir Poutine de mentir et de chercher à déstabiliser l’Ukraine, affirmant aussi mercredi que ni Moscou, ni les rebelles séparatistes ne respectent le cessez-le-feu signé à la mi-février.

"A Lougansk, à Donetsk et maintenant à Debaltseve (dans l’est de l’Ukraine, Ndlr), il a rendu possible, encouragé et directement facilité des saisies de territoires pour tenter de déstabiliser l’Ukraine", a lancé le secrétaire d’Etat John Kerry, en parlant du chef du Kremlin, lors d’une audition devant une commission du Congrès des Etats-Unis.

"Le respect des frontières internationales et le fait de ne pas s’emparer d’un territoire par la force et la ruse sont la norme que défendent les nations et qui a été établie depuis longtemps par l’ONU. Et le président Poutine a clairement fait une série de choix qui ont violé tout cela", a poursuivi le chef de la diplomatie américaine.

Mardi, devant une autre commission du Congrès, John Kerry avait accusé des dirigeants russes, sans les nommer, de "mentir droit dans les yeux" en niant toute implication militaire de Moscou dans l’est de l’Ukraine.

Interrogée par la télévision américaine PBS dans la nuit de mardi à mercredi, la conseillère à la sécurité nationale de la Maison Blanche Susan Rice a également jugé que le président Poutine ne disait pas la vérité lorsqu’il affirme par exemple oeuvrer pour la paix en Ukraine.

"Ai-je l’air d’une imbécile? Non. Très sérieusement, non. On ne peut pas prendre Vladimir Poutine au mot parce que ses paroles n’ont cessé d’être démenties par ses gestes, particulièrement dans le contexte de l’Ukraine", a-t-elle fustigé.

Washington soutient depuis un an les autorités pro-occidentales de Kiev et affirme que Moscou est militairement présent dans l’est ukrainien aux côtés de rebelles qu’il arme, ce que les Russes démentent.

"A ce jour, ni la Russie, ni les forces qu’elle soutient ne (…) remplissent leurs engagements" contenus dans l’accord de Minsk du 12 février, a encore accusé John Kerry. "Nous avons réclamé l’application complète des textes de Minsk, notamment le retrait de toutes les armes et troupes étrangères de l’Est de l’Ukraine, le rétablissement total du contrôle par l’Ukraine de la frontière internationale (avec la Russie, Ndlr) et la libération de tous les otages", a égrené le secrétaire d’Etat.

"Si cet échec se confirme, il y aura des conséquences supplémentaires qui feront monter la pression sur une économie russe déjà affaiblie", a encore mis en garde John Kerry, qui avait proféré, le week-end dernier à Londres la même menace d’imposer de nouvelles sanctions.

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