Wall Street finit le mois de janvier en net repli, déçue par la croissance américaine

Wall Street a fini le mois de janvier de mauvaise humeur vendredi, déçue par la croissance américaine au dernier trimestre et par les prévisions prudentes de grandes entreprises américaines: le Dow Jones a chuté de 1,45% et le Nasdaq de 1,03%.

Selon les résultats à la clôture, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a abandonné 251,90 points à 17.164,95 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 48,17 points à 4.635,24 points.

L’indice élargi S&P 500, le plus surveillé par les investisseurs, a lâché 1,30%, soit 26,26 points, à 1.994,99 points.

Plombé par cet ultime recul, l’indice S&P 500 a enregistré sa plus forte perte mensuelle depuis début 2014, de 3,04%.

Après une brève tentative de rebond, les indices new-yorkais ont dans l’ensemble lâché prise et ont accentué leur mouvement de repli à l’approche de la clôture.

"La séance a été volatile, à l’image de la semaine", a commenté Dan Greenhaus, de BTIG, selon qui l’accélération de la baisse à la fin de la journée était surtout liée "à des ajustements de positions" avant le week-end et la fin du mois.

Dès l’entrée de jeu, les investisseurs ont affiché leur déception face à des chiffres sur la croissance américaine moins vigoureux qu’escompté. Le produit intérieur brut (PIB) de la première économie mondiale n’a crû que de 2,6% en rythme annualisé au quatrième trimestre 2014, contre une expansion de 3,2% attendue, et une croissance de 5% au cours des trois mois précédents.

Plus encourageant cependant, les dépenses de consommation ont enregistré un bond de 4,3%, pour atteindre un sommet depuis presque huit ans sur cette période, profitant de la baisse des prix de l’or noir.

L’impact de ce recul, qui a marqué un temps d’arrêt vendredi avec un rebond de plus de 3 dollars à Londres comme à New York, se faisait aussi ressentir sur les entreprises américaines, en particulier dans l’énergie, tout comme la vigueur persistante du billet vert, qui entamait leurs marges à l’étranger.

En conséquence, les entreprises publiant leurs résultats ont fait état pour le premier trimestre et l’année 2015 de prévisions dominées par la prudence, "ce qui inquiète les investisseurs" sur la vigueur de l’économie américaine, cette année, ont souligné les experts de Briefing.com.

Signe de fébrilité, le marché obligataire a nettement progressé. Vers 21H10 GMT, le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 1,650% contre 1,758% la veille au soir, passant pour la première fois depuis mai 2013 sous le seuil de 1,7%. Celui à trente ans reculait à 2,226% contre 2,322% précédemment, à des plus bas historiques.

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