Violences contre les femmes: une pétition contre une séquence « d’une cruauté injustifiable » sur France 2

L’émission « On n’est pas couché », diffusée samedi 30 septembre sur France 2, a eu un très large retentissement et suscité l’indignation sur les réseaux sociaux après l’humiliation subie par Sandrine Rousseau, ex-secrétaire adjointe d’Europe Ecologie-Les Verts venue défendre son livre Parler (Flammarion) où elle évoque son agression sexuelle et celui qu’elle accuse, l’ex-député d’EELV, Denis Baupin.

L’échange violent qui a beaucoup choqué les téléspectateurs est le "on se débrouille", lancé par l’écrivaine et la nouvelle chroniqueuse de l’émission, Christine Angot, à Sandrine Rousseau (en larmes) lorsque cette dernière lui demande ce qu’on peut faire lorsqu’on est victime d’agression sexuelle.

Dans une pétition sur le site Change.org , l’écrivaine Valentine Goby exige qu’ONPC fasse des excuses publiques à la femme politique, après ce qu’elle appelle « une séance de mise à mort ».

« Yann Moix Ndrl, chroniqueur) est d’une lâcheté navrante de n’avoir pas un instant tenté de clouer le bec à sa collègue et amie, Ruquier ne vaut pas mieux, et tous les bobos hommes et femmes désolants qui se taisaient autour de cette table, fascinés par l’audace pornographique de Christine Angot et sourds à la douleur de Sandrine Rousseau, d’une dignité magnifique et insupportable », explique-t-elle.

« Payer une redevance télé pour écouter pareille ordures est inacceptable. Nous demandons que des excuses publiques soient formulées à l’égard de Sandrine Rousseau », réclame Valentine Goby.

le Conseil supérieur de l’audiovisuel a pour sa part indiqué avoir reçu près d’un millier de signalements après la diffusion de l’émission. Parmi ces derniers, celui de Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes.

Dans une lettre adressée au CSA le lundi 2 octobre et que France Inter s’est procurée, Marlène Schiappa juge qu’il est "éminemment regrettable qu’une victime ayant le courage de briser le silence autour des violences sexuelles soit publiquement humiliée et mise en accusation".

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