Vidéo des exécutions de l’EI: Hollande fustige le « voyeurisme de la barbarie »

François Hollande évoquait, à bord de l’avion qui le conduisait en Australie, le cas d’un Français de 22 ans soupçonné d’avoir participé, peut-être avec un second Français, à la décapitation d’otages par l’EI.

"Quel est leur rôle exact dans cette affaire ? Est-ce qu’ils étaient présents pour être des tueurs ? Ou veut-on signaler qu’il sont français ?", s’est-il interrogé auprès de journalistes à bord de l’appareil.

Pour le chef de l’Etat français, il s’agissait de "créer un effet d’horreur" avec ce message: "voyez de quoi nous sommes capables et de quoi vos éventuels ressortissants seraient capables".

Le président Hollande s’est également inquiété des effets de ces vidéos sur certains jeunes.

C’est aussi à bord de cet avion que le président de la république a appris la diffusion puis l’authentification par les services français d’une autre vidéo montrant deux otages, dont le Français Serge Lazarevic, aux mains d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

"Pourquoi cette vidéo ?", s’est-il interrogé, "est-ce pour participer à cette espèce de montée dans l’extrême horreur, comme en Syrie ? Ou veulent-ils rappeler qu’ils détiennent ces deux personnes pour souligner leur valeur ?"

Selon l’entourage du président, la mention dans cet enregistrement de tractations autour d’un otage américain en Afghanistan laisserait plutôt penser que les ravisseurs considèrent leurs otages comme "un instrument de pression et d’échange".

Le président Hollande a par ailleurs confirmé que, jusqu’à la diffusion de cet enregistrement, les dernières preuves de vie de Serge Lazarevic remontaient "au printemps".

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