Vente de Rafale à l’Egypte: « un élément de conviction supplémentaire » (Hollande)

Le président français, François Hollande, a estimé jeudi à Bruxelles que le contrat pour la vente de 24 avions de combat Rafale à l’Egypte pourrait constituer « un élément de conviction supplémentaire » pour des contrats avec d’autres pays.

"Il y a plusieurs pistes –Inde, Qatar–. (…) Je pense que le fait qu’il y ait ce premier contrat pourra être un élément de conviction supplémentaire", a dit M. Hollande lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet européen.

Il a rappelé que la France avait subi "un certain nombre de déconvenues depuis longtemps" pour la vente de Rafale à certains pays, comme avec le Brésil.

"Avec l’Egypte ça s’est fait très rapidement, d’abord parce que l’Egypte voulait un avion de grande qualité" et "rapidement compte-tenu des menaces qui existent autour de ce pays", a-t-il fait valoir. M. Hollande a aussi souligné que Paris avait "fait un certain nombre d’efforts" sur le financement du contrat. "Plusieurs fois, des contrats nous ont échappés dans les dix dernières années parce qu’il n’y avait pas eu cette volonté d’accompagner, de financer pour conclure", a-t-il estimé.

La vente de 24 avions de chasse Rafale de Dassault Aviation à l’Egypte, qui doit être conclue lundi au Caire, est le premier succès à l’exportation de l’avion de combat français. Il a subi six échecs à l’export depuis son entrée en service en 2004 dans les forces armées françaises, mais conserve ses chances dans plusieurs appels d’offre en cours.

Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale de EE-LV, a maintenu que le Rafale est «un ratage industriel», malgré la vente de 24 appareils à l’Égypte, et s’étonne que la «priorité» de ce pays soit cette acquisition. «Trente ans pour vendre 24 Rafale», a observé la responsable écologiste sur France Info. «Il y a un an, j’ai traité le Rafale de ratage industriel français. Je le maintiens». «On peut s’interroger sur pourquoi on a autant investi autant dans cet avion».

«Je pourrais vous dire : oui, c’est formidable pour les comptes publics et pour Dassault», a poursuivi la numéro un d’Europe Ecologie-Les Verts. Mais elle s’est surtout demandée si la «priorité» de l’Egypte était vraiment d’acheter ces avions, «dans la difficulté économique et sociale dans laquelle elle est, une Egypte qui, je vous le rappelle, il y a une semaine, n’a pas hésité à tirer sur des manifestants».

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