Venezuela: la France condamne la marginalisation du Parlement

La France a condamné lundi la décision de l’Assemblée constituante vénézuélienne de priver le Parlement, seule institution contrôlée par l’opposition, de la majorité de ses pouvoirs.

Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères déclare que "la France condamne la décision prise le 18 août par l’Assemblée nationale constituante du Venezuela d’exercer les compétences législatives incombant à l’Assemblée nationale démocratiquement élue en décembre 2015".

"Seul un dialogue respectueux de l’État de droit et de la séparation des pouvoirs sera de nature à garantir une issue négociée à la crise et à préserver la démocratie au Venezuela", a ajouté le quai d’Orsay.

"La reprise de ce dialogue est urgente. La France appuiera, avec ses partenaires de l’Union européenne, toute initiative en ce sens", a conclu le ministère.

L’Assemblée constituante vénézuélienne, élue à la demande du président socialiste Nicolas Maduro, s’est arrogé vendredi les pouvoirs du Parlement, qui mène depuis plus de quatre mois la contestation contre le gouvernement.

Cette assemblée de 545 membres a annoncé par un décret officiel avoir décidé "d’assumer le pouvoir de légiférer sur les sujets visant directement à garantir la préservation de la paix, la sécurité, la souveraineté, le système socio-économique et financier, les biens de l’État et la primauté des droits des Vénézuéliens".

Le décret rappelle que "tous les organes du pouvoir public sont subordonnés à l’Assemblée nationale constituante".

Le Venezuela est confronté à une grave crise politique, sur fond de naufrage économique, et les manifestations exigeant le départ du chef de l’Etat Nicolas Maduro ont fait 125 morts depuis le 1er avril.

Avec AFP

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