Venezuela: Zapatero a rencontré l’opposant Leopoldo Lopez

L’ancien chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a rencontré à Caracas l’opposant vénézuélien Leopoldo Lopez, qui est en résidence surveillée, a annoncé jeudi l’épouse de M. Lopez, Lilian Tintori.

La rencontre a eu mercredi, jour où M. Rodriguez Zapatero a également eu une réunion avec le président vénézuélien Nicolas Maduro pour étudier la possibilité d’une reprise du dialogue entre le pouvoir et l’opposition.

Pour le moment, "il n’y a pas de négociations, et encore moins derrière le dos du peuple", a toutefois assuré Mme Tintori au cours d’une réunion avec des proches d’opposants détenus ou victimes de violences. "Leopoldo ne négociera jamais derrière le dos du peuple", a-t-elle dit.

L’ancien chef du gouvernement espagnol "a rendu visite à Leopoldo", a déclaré son épouse. "J’ai demandé une nouvelle fois à M. Zapatero la liberté pour tous les prisonniers politiques. Il y en a 590", a-t-elle dit. "Et je lui ai rapporté les tortures que subissent nos prisonniers et je lui ai dit: il est urgent que les tortures s’arrêtent", a encore déclaré Mme Tintori.

Le pouvoir du président Maduro nie qu’il y ait des prisonniers politiques au Venezuela et déclare qu’il s’agit de personnes qui ont commis des crimes ou des délits de droit commun.

M. Rodriguez Zapatero a depuis plusieurs mois des contacts avec le gouvernement et avec l’opposition pour favoriser une solution de la grave crise politique que connaît le Venezuela.

La crise s’est encore approfondie avec l’élection d’une Assemblée constituante voulue par M. Maduro et dotée de pouvoirs très étendus. Cette Assemblée a été inaugurée le 4 août malgré le boycott de l’opposition et de nombreuses protestations internationales.

Atlasinfo avec AFP

D’avril à juillet se sont tenues des manifestations contre le président Maduro au cours desquelles 125 personnes ont été tuées.

Leopoldo Lopez, qui est l’un des principaux opposants vénézuéliens, a été condamné à près de 14 ans de prison après avoir été déclaré coupable d’avoir incité à la violence en 2014 lors d’une précédente vague de manifestations pendant laquelle 43 personnes avaient été tuées. Après avoir passé trois ans et cinq mois dans la prison militaire de Ramo Verde, près de Caracas, il a été placé le 8 juillet dernier en résidence surveillée à son domicile dans la capitale.

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