Vendée Globe: le skipper français Kito de Pavant en sécurité

Le navigateur français Kito de Pavant (Bastide Otio), victime d’une grave avarie dans le sud de l’océan Indien, a été secouru mercredi à 02h00 (01h00 GMT), a annoncé à l’AFP la direction du Vendée Globe.

Le skipper dont le bateau était victime d’une voie d’eau importante depuis 08h00 (07h00 GMT) mardi, a été récupéré par le Marion Dufresne, navire ravitailleur des Terres antarctiques et australes françaises (TAAF) croisant à quelque 110 milles du lieu de l’incident.

"Ca a été dur de quitter mon bateau et de l’abandonner au milieu de nulle part, ça me fait mal au coeur de perdre le bateau. Mais c’était la seule solution parce que je n’avais quasiment plus d’énergie pour les pompes et je ne pouvais pas recharger les batteries puisque le moteur était sous l’eau", a raconté Kito de Pavant.

"C’était sinistre de voir le bateau dans cet état-là. Ça devenait trop dangereux pour moi… Je suis donc sur le Marion Dufresne II qui est en route vers les îles Crozet, puis les Kerguelen, Amsterdam: je suis pour trois semaines sur le navire de ravitaillement des TAAF. Ce sont des régions que je ne connais pas et je vais donc faire le tour de ces îles désolées".

Le Marion Dufresne, parti le 2 décembre de la Réunion, était arrivé sur zone mardi vers 16h00 (17h00 GMT) mais a dû attendre le lever du jour sur place pour débuter le sauvetage, pratiqué malgré une météo qui était encore assez agitée avec de gros creux, alors que la situation s’aggravait à bord de Bastide Otio.

Mardi matin, le bateau avait subi un choc brutal avec un objet flottant non identifié (Ofni), entraînant une avarie de quille et une voie d’eau importante au niveau du puits de quille, contenue dans le compartiment du moteur.

Après avoir affalé ses voiles, le marin était resté à l’intérieur de Bastide Otio, dérivant à 3 noeuds vers le sud-ouest, au nord des îles Crozet. Il est resté en contact permanent avec la direction de course du Vendée Globe, à qui il a signifié son abandon.

"Avarie très grave, impossible à réparer et potentiellement dangereuse pour ma sécurité", avait expliqué Kito de Pavant par téléphone.

"L’eau est à 5°C. La situation ne me permet pas d’envisager une autre solution que d’évacuer le bateau, le risque de chavirage est trop important et, surtout, je ne peux déplacer le bateau au risque de détériorer encore la situation."

Bastide Otio se trouvait alors en 10e position du Vendée Globe, à plus de 3000 milles de la tête de course, toujours occupée par Armel Le Cléac’h jeudi au classement de 05h00 (04h00 GMT).

AFP

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