Valls assurera sa mission « jusqu’au bout », dément des propos qui lui sont attribués

Le Premier ministre français Manuel Valls a assuré lundi qu’il remplirait sa mission « jusqu’au bout », démentant avoir déclaré, comme l’a écrit le quotidien Le Monde, que « ce serait foutu » sans inversion de la situation en France d’ici à trois à six mois.

"Je suis là pour tenir, dans un dialogue permanent avec la majorité et le Parlement, pour tenir parce que le pays a besoin que l’exécutif tienne, assume ses responsabilités, assume l’autorité", a-t-il réagi, à la veille d’un vote crucial pour son gouvernement à l’Assemblée nationale.

"Vous pensez un seul moment que je pourrais quitter les fonctions qui sont les miennes ? Non, au contraire, il faut sortir de cette ambiance délétère, entretenue par des rumeurs, des titres de presse qui sont totalement infondés", a-t-il poursuivi, avant une réunion avec les députés du Parti socialiste au pouvoir.

"Je suis là pour tenir, la mission que le Président de la République et la majorité m’ont confiée : préparer le pays à l’avenir, lutter contre le chômage, répondre aux inquiétudes aux craintes aux peurs de nos compatriotes. Donc ma mission, dans la durée, je l’accomplirai jusqu’au bout, chacun peut en être bien certain", a conclu M. Valls.

Le Monde cite le Premier ministre affirmant dans un entretien : "Si d’ici trois à six mois, la situation ne s’est pas inversée, ce sera foutu".

M. Valls, dont la popularité a nettement chuté ces dernières semaines du fait de mauvais indicateurs économiques et de la rentrée politique désastreuse du gouvernement, s’est publiquement refusé jusqu’à présent à donner un calendrier sur les résultats de la politique du gouvernement.

Quant à son avenir à Matignon, "je ne resterai pas pour rester, mais pour agir", déclare également M. Valls au Monde, qui évoque déjà les scénarios d’un troisième Premier ministre avant la fin (en 2017) du quinquennat du président François Hollande.

En quête d’une légitimité nouvelle après la grave crise gouvernementale de la rentrée, Manuel Valls sollicite mardi pour la deuxième fois en cinq mois un vote de confiance des députés, deux jours avant une conférence de presse très attendue de M. Hollande.

Si Matignon reconnaît un vote "difficile", le Premier ministre devrait bien bénéficier mardi soir d’une majorité pour gouverner.

Mais Manuel Valls n’exclut pas de recourir si nécessaire dans les mois à venir au "49.3", un article de la Constitution qui permet au gouvernement de faire passer un texte sans amendement, à la seule condition d’avoir engagé sa responsabilité et qu’une motion de censure ne soit pas votée.

"Pour l’instant, je fais le pari de l’intelligence collective, je ne pars pas avec en tête l’idée du 49.3, mais l’outil existe", explique M. Valls au Monde.

Depuis 2008, l’usage de cette arme parlementaire est toutefois limitée aux textes budgétaires ainsi qu’à un autre texte par session.

Le vote de confiance intervient après le limogeage d’un ministre récemment nommé qui ne déclarait pas ses impôts et à un moment où François Hollande est de plus en plus critiqué pour sa gestion.

La popularité du chef de l’Etat est au plus bas et sa vie privée vient d’être étalée sur la place publique dans un livre vengeur de son ex-compagne Valérie Trierweiler qu’il a quittée en janvier.

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