Vallée de l’Ourika, une nature fascinante et une échappatoire pour les Marrakchis en temps de grosses chaleurs

Avec la vague de chaleur qui s’abat sur Marrakech (Maroc) pendant l’été, la vallée de l’Ourika devient un véritable refuge aussi bien pour les habitants de la Cité ocre que pour les touristes nationaux et étrangers en quête de fraîcheur, de quiétude et de dépaysement. La visite de ce site naturel (située à une quarantaine de kilomètres de Marrakech) permet de combiner la découverte d’une nature fascinante et un mode de vie montagnard traditionnel.

Si certains Marrakchis y ont acquis des résidences secondaires, question de fuir la canicule pendant l’été, les étrangers aussi s’y intéressent de plus en plus. En effet, ce lieu paradisiaque a acquis une notoriété nationale et internationale et est devenu une destination idéale pour les visiteurs qui veulent fuir, le temps d’une journée, l’agitation et le bourdonnement de la ville ocre.

Depuis quelques années, sa programmation est omniprésente dans les brochures des tours opérateurs comme excursion d’une journée pour les touristes en quête de détente, de découverte, d’évasion et de dépaysement.

Aussi, des maisons d’hôtes, des restaurants et des commerces de tout genre ouvrent-ils leurs portes contribuant ainsi largement à l’animation économique de la région, dont les principales sources de revenus restent l’agriculture et le tourisme. Sur la route de l’Ourika, beaucoup de marchands, notamment des bazaristes se sont installés. Ils proposent notamment divers produits de la poterie artisanale, véritable emblème de l’artisanat de la région.

Les estivants, essentiellement des nationaux, sont particulièrement nombreux à affluer durant cette saison pour visiter la vallée qui compte plusieurs villages (Tnine Ourika, Aghbalou, Oulmès et Siti Fadma). Les lieux de campement et de villégiature s’étendent sur plusieurs kilomètres au grand plaisir des familles qui s’installent aux abords de l’oued Ourika pour déguster thé aux plantes aromatiques et plats traditionnels.

Malgré sa proximité avec Marrakech, Ourika est considérée comme une vallée relativement préservée, en ce sens qu’elle a su rester authentique, contrairement à d’autres sites touristiques qui ont succombé aux transformations inéluctables du tourisme de masse.

La rivière éponyme descend des montagnes du Haut Atlas et coule le long de la vallée. Les maisonnettes et petits villages en terre rouge et en pisé juchent au haut des massifs et les arbres fruitiers s’étagent en terrasses et font un joli contraste avec les champs bordant l’oued qui préservent leur verdure même en été.

Au milieu des montagnes rocheuses, de belles excursions attendent les visiteurs dans la vallée depuis Khemis, Asguine, Aghbalou, Asgaour et Oulmès. Les touristes sont souvent ravis d’effectuer un voyage dépaysant au cœur de la culture des habitants de l’Atlas, dont la générosité laisse au voyageur un souvenir chargé de couleurs et d’émotions.

La vallée de l’Ourika n’a pas que son authenticité pour attirer et charmer les visiteurs, elle abrite aussi de nombreuses curiosités qui valent amplement le détour.

Dernier douar accessible par la route goudronnée, Setti Fadma est le point de départ de nombreuses excursions dans les montagnes avoisinantes. Ce petit village pittoresque situé à 1.500 m est un véritable paradis pour les randonneurs, notamment les sept cascades, qui demeurent l’endroit le plus attractif de cette vallée.

Tnine Ourika est un petit village particulièrement fréquenté les lundis pour son souk traditionnel.

La Vallée de l’Ourika offre également la possibilité de visiter un jardin bio-aromatique (Le Jardin de Timalizene) avec quelques 45 plantes aromatiques et médicinales ainsi que la Safranière de l’Ourika, un jardin artisanal et une ferme réputée pour sa production de safran. La meilleure période pour visiter cette ferme est le moment de la récolte, soit de fin octobre à la mi-novembre.

La vallée abrite aussi "l’Ecomusée berbère de la vallée de l’Ourika", une structure muséale, qui a été créée dans le but de renseigner les visiteurs sur le mode de vie amazighe dans la vallée à travers des photographies et des objets divers tels les tapis, les parures et les bijoux traditionnels. Les touristes qui visitent ce site naturel finissent nécessairement par succomber à ses charmes.

Pour ce touriste français, la vallée de l’Ourika l’a émerveillé par sa beauté. Les prix en général sont abordables et les mets traditionnels proposés par les restaurants ne sont pas chers. "De plus, j’ai adoré l’accueil que nous font la population locale, leur hospitalité et leur amabilité", a-t-il déclaré à la MAP. Seul bémol: des déchets laissés par les estivants jonchent partout et nuisent à la beauté des lieux, a-t-il toutefois relevé.

Pour faire face à ce problème, un acteur associatif de la région confie à la MAP la nécessité de mener régulièrement des campagnes de sensibilisation auprès des estivants pour les inciter à contribuer à la préservation de l’environnement et la propreté des lieux de villégiature.

D’autre part, les visiteurs du site conviennent que la route d’Ourika reste parmi les plus dangereuses de la province d’Al Haouz malgré son élargissement et son réaménagement au début des années 2000.

Même si les douloureux souvenirs de la crue meurtrière de l’Oued Ourika (qui avait fait en août 1995 plusieurs dizaines de victimes et des dégâts matériels importants), restent gravés dans la mémoire des populations locales et des Marocains en général, le projet de mise en place du Système de prévision et d’alerte contre les crues (SPAC) dans les vallées de l’Ourika et Rhérhaya, constitue un mécanisme important pour assurer la sécurité aussi bien des touristes que des populations riveraines des oueds dans ces deux vallées et pour en faire une destination de prédilection du tourisme de montagne.

La vallée de l’Ourika avec ses 5 communes rurales dépend de la province du Haouz. Ses habitants vivent essentiellement de l’élevage et de l’agriculture. La superficie de la vallée est de 66.500 hectares sur des altitudes entre 600 et 3.800 mètres. Près de 33,8 pc du territoire de la commune est couvert par les forêts et les terres irriguées ne représentent que 4,2 pc de la superficie agricole globale.

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