Vallaud-Belkacem dénonce les programmes des candidats de la droite

La ministre française de l’Education, Najat Vallaud-Belkacem, a fustigé lundi les programmes des candidats à la primaire de la droite et dénoncé les décisions prises par certains conseils généraux de droite en matière d’aides à la cantine ou aux transports.

"Certains veulent une école au rabais, moins de profs et moins de moyens", a-t-elle lancé lors de sa conférence de presse de rentrée, en allusion notamment aux annonces de Nicolas Sarkozy, entré en campagne dans la primaire de Les Républicains la semaine dernière.

"Ce qui apparaît dans cette vision, c’est le reflet déformé dans le rétroviseur mal ajusté d’un monde de hier, de l’injustice et de l’indécence, que certains voudraient réhabiliter", a-t-elle dit.

"Nous sommes bien loin de cette école de la rééducation nationale et du bourrage de crâne que la droite emprunte en ce moment à l’extrême droite", a encore dit Najat Vallaud-Belkacem.

La ministre de l’Education a également vivement critiqué plusieurs décisions prises par des conseils généraux de droite, qui ont supprimé des aides à la cantine et aux transports scolaires. Ou des bourses pour les lycéens, comme le département de l’Eure, fief de Bruno Le Maire, autre candidat à la primaire de la droite.

Dans un communiqué, le président du département de l’Eure Sébastien Lecornu indique avoir "simplifié" les bourses aux étudiants et lycéens, dont la compétence relève des régions, mais souligne avoir augmenté le nombre de collégiens boursiers sur le département, à 5.000 contre 3.000 auparavant, en accroissant le budget de ce poste à 1,2 million d’euros en 2016, contre 800.000 d’euros en 2015, malgré la baisse des dotations de l’Etat.

Les Hauts-de-Seine, département le plus riche de France, suppriment l’aide aux transports scolaires de plus de 2.000 collégiens boursiers, a ajouté la ministre.

Interrogée sur la volonté de plusieurs candidats à ce scrutin d’abroger la réforme du collège, qui démarre à cette rentrée, elle a rétorqué: "C’est une marque supplémentaire si on avait le moindre doute du peu de sérieux avec lequel ils traitent l’éducation".

"Non, je ne pense pas à la primaire", a-t-elle en outre affirmé, démentant un écho paru dans la presse la semaine dernière.

"Mais en revanche, je pense que la gauche doit être fière de ce qu’elle a fait lors de son quinquennat (…) singulièrement dans l’éducation", a-t-elle jugé.

(Source AFP)

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite