Valérie Trierweiler reste mal-aimée en France

La Première Dame, Valérie Trierweiler, 48 ans, hospitalisée depuis vendredi après la révélation d’une liaison entre son compagnon François Hollande et une actrice de 41 ans, reste mal-aimée en France, même si elle a tenté ces derniers mois d’améliorer son image.

Au début du mandat du président socialiste, mi-2012, elle revendiquait sa liberté de ton, considérant logique de conserver un poste de journaliste dans un hebdomadaire populaire, Paris-Match, tout en assurant ses obligations de Première Dame, sans statut particulier en France.

"J’ai du caractère, on ne peut pas me brider", confiait en avril 2012 cette femme élégante, au style classique et à la chevelure châtain flamboyante. Avant de dire aussi un jour au quotidien britannique Times : "Je ne serai pas une potiche".

Ses détracteurs lui reprochent notamment d’avoir soutenu ouvertement, via un tweet, pendant les législatives de juin 2012 l’adversaire de Ségolène Royal, ex-compagne de François Hollande et mère de ses quatre enfants, dans sa circonscription.

Cette démarche avait été jugée très négativement en France et sa personnalité, vue comme empreinte d’arrogance – un député de droite l’avait affublée du sobriquet de Rottweiler -, lui a valu l’inimitié de nombre de Français n’hésitant pas à témoigner publiquement de leur animosité à son égard.

Railleries sur le net

La révélation d’une liaison entre François Hollande, 59 ans, et la comédienne Julie Gayet, ne semble pas avoir retourné l’opinion et suscité d’élan de sympathie. L’ironie a fleuri sur internet, certains procédant à un photo-montage des deux femmes, avec la coiffure de Valérie Trierweiler et le visage de la comédienne.

Des députés de l’opposition se sont aussi montrés virulents. Daniel Fasquelle, du parti de droite UMP, s’est ainsi interrogé dans des tweets sur le statut de Valérie Trierweiler. "Est-il normal qu’elle reste à l’Elysée (le palais présidentiel, ndlr) aux frais du contribuable alors que le président a d’autres relations ? Mais qui est aujourd’hui la Première Dame de France ?", a-t-il ajouté.

Valérie Trierweiler n’est pas mariée avec François Hollande, une situation inédite sous la Ve République pour une Première Dame. Elle n’en participe pas moins aux activités officielles de son compagnon, voyages à l’étranger ou cérémonies à Paris comme encore mercredi dernier à l’occasion de la rituelle découpe de la Galette des rois pour le personnel de la présidence.

Après ses débuts difficiles à l’Elysée, elle avait choisi de moins faire parler d’elle et adopté une attitude plus conforme à ses nouvelles fonctions. Depuis septembre 2012, elle est ainsi ambassadrice de la Fondation caritative France Libertés.

Journaliste à Paris Match

Née le 16 janvier 1965 à Angers, dans l’ouest de la France, Valérie Massonneau, cinquième d’une famille de six enfants, a passé son enfance dans un quartier populaire. Elle se définit comme issue d’une "famille bourgeoise totalement désargentée". Son grand-père codirigeait une banque vendue en 1950.

Père invalide, mère un temps ouvreuse dans une patinoire pour arrondir les fins de mois, elle est diplômée en sciences politiques de la Sorbonne.

C’est à Paris Match qu’elle rencontre celui dont elle porte encore le nom, Denis Trierweiler – avec qui elle aura trois garçons -, collaborateur occasionnel de l’hebdomadaire et surtout traducteur de philosophes allemands.

Elle était sortie de l’ombre en octobre 2010. "Valérie est la femme de ma vie", avait alors clamé dans le magazine people Gala François Hollande, alors ex-premier secrétaire du Parti socialiste en pleine traversée du désert.

En 2005, Valérie Trierweiler se lance dans une émission d’entretiens politiques sur une chaîne de télévision française. En 2012, elle avait repris cette expérience télévisuelle avec une série d’interviews de personnalités du monde culturel, vite arrêtée avec l’élection de François Hollande à la présidence de la République française.

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