Usine de dessalement de l’eau de mer de Jorf Lasfar : Pour un développement industriel respectueux de l’environnement

L’usine de dessalement de l’eau de mer de Jorf Lasfar, réalisée au sein du Complexe industriel de Jorf Lasfar, a pour principal objectif de couvrir les besoins additionnels du Complexe en eau, créés par le développement de l’Axe Khouribga-Jorf Lasfar, sans aucun recours supplémentaire aux eaux conventionnelles.

La réalisation de cette usine, dont la première phase (800 millions DHS) a été inaugurée lundi par SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, s’inscrit dans le cadre de la stratégie "Eau" du groupe OCP qui allie rationalisation de l’utilisation de l’eau et satisfaction des besoins en eau des installations minières et industrielles du groupe.

Avec une capacité de 25 millions de m3/an (75.800 m3/ jour), cette usine développera à terme une capacité de traitement atteignant les 75 millions de m3/an. Dix millions m3 annuels additionnels sont prévus dans le cadre de la deuxième phase, alors que la troisième étape de mise en service de cette usine rajoutera une capacité supplémentaire de 40 millions de m3.

L’eau produite répondra aux besoins en eau de la plateforme industrielle de Jorf Lasfar, le plus grand site au monde de valorisation de phosphate et dérivés (1.800 ha) qui regroupe un ensemble d’activités industrielles et portuaires, ainsi que des infrastructures de stockage, de conditionnement et de manutention.

Pour assurer une capacité de traitement à la hauteur de l’ambition voulue par le Groupe pour cette plateforme industrielle, l’usine de dessalement a été dotée de cinq unités techniques, assurant chacune une fonction bien précise. Une unité de pompage d’eau de mer, directement reliée au canal principal qui alimente la plateforme de l’océan assurant un débit de 7.700 m3 par heure, ainsi qu’une unité de dégrillage pour l’élimination des algues et impuretés supérieures à 3 mm.

L’usine de dessalement comporte également une unité de prétraitement d’eau de mer qui se base sur les principes de la coagulation, de la floculation à air dissout et de la flottation. Ce triple procédé permet d’éliminer les matières en suspension, les huiles et graisses ainsi que les matières colloïdales.

Cette usine abrite aussi une unité d’ultrafiltration pour éliminer les particules ultrafines, une unité d’osmose inverse qui assure l’élimination des chlorures (à travers une hyper-filtration) composée de six trains comprenant, six unités de pompage à haute pression (54-65 bars) et six systèmes de récupération d’énergie (échangeurs de pression permettant de réduire de 40 pc l’énergie électrique consommée par l’usine), ainsi qu’une unité de post-traitement assurant l’ajout de CO2 et de la chaux afin d’ajuster les caractéristiques requises pour l’eau potable.

En phase de construction, la première phase du projet a mobilisé 400.000 jours hommes, dont 93 pc de ressources locales. Le chantier a accueilli 43 entreprises sous-traitantes, dont 33 sont nationales. L’usine de dessalement permettra, en outre, la création de 100 emplois permanents lors de la phase d’exploitation.

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