Une interprète de France 5 victime d’un viol dans la «jungle» de Calais

Une interprète en pachtoune qui accompagnait un journaliste free-lance de télévision dans la «jungle» de Calais a été violée dans la nuit de lundi à mardi, «a priori» par un migrant, a-t-on appris auprès du parquet de Boulogne-sur-Mer.

Entre 2 heures et 3 heures, ces deux personnes réalisaient un reportage pour France 5 dans la «jungle» de Calais lorsqu’ils ont été pris à partie par trois Afghans, «a priori trois migrants, selon les déclarations des victimes» aux abords du camp, qui ont d’abord voulu voler leur matériel. Puis, l’un de ces trois individus a obligé l’interprète à avoir un rapport sexuel sous la menace d’un couteau tandis que les deux autres maintenaient à distance, également avec un couteau, le journaliste de 42 ans.

Lorsque les trois personnes les ont laissé partir, le journaliste et son interprète se sont rendus au commissariat de Calais et l’interprète de 38 ans, originaire d’Afghanistan, a été prise en charge par le Centre hospitalier régional (CHR) de Calais. Cette «équipe chevronnée préparait pour France 5, depuis plusieurs mois, une enquête sur les mineurs isolés de Calais», a confirmé une porte-parole de la chaîne, qui a apporté son soutien aux victimes. Les trois agresseurs sont toujours recherchés, selon le parquet, qui précise qu’une enquête a été confiée à l’antenne locale de la PJ.

Au mois de juin, l’Unicef France a publié une enquête intitulée «Ni sains, ni saufs» sur la situation des mineurs isolés dans les campements du nord de la France. Leurs témoignages dévoilaient notamment des cas récurrents de violences sexuelles et l’existence de réseaux de prostitution, monnayant des passages au Royaume-Uni contre des passes.

(Avec AFP)

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