Une horloge atomique bat le record de précision

Une équipe de chercheurs a mis au point l’horloge atomique la plus précise au monde, ne variant pas d’une seconde en 15 milliards d’années, soit plus que l’âge estimé de l’Univers, rapporte une étude publiée mardi.

Le niveau de précision de cette nouvelle pendule a plus que triplé par rapport à 2014, quand elle détenait déjà un record, indique l’étude publiée dans la revue scientifique Nature Communications.

Elle est également presque 50% plus stable, un autre record, selon un communiqué du National Institute of Standards and Technology (NIST).

"Cette stabilité renforcée n’amènera pas seulement la précision du temps à un nouveau niveau", affirme l’étude. Elle pourra aussi permettre à l’horloge atomique de remplacer un jour la référence actuelle de la mesure du temps, l’horloge atomique de fontaine à césium.

La précision dans la mesure du temps a des impacts potentiels sur notre vie quotidienne, notamment sur les technologies de positionnement comme le GPS. Elle présente aussi des enjeux scientifiques dans différents pans de la recherche comme la science quantique.

Comme toutes les pendules, les horloges atomiques maintiennent la mesure du temps en se basant sur la durée d’une seconde correspondant à un phénomène physique qui se reproduit régulièrement.

Dans le dispositif élaboré par JILA, un institut commun du NIST et de l’Université du Colorado à Boulder, les chercheurs ont piégé quelques milliers d’atomes de strontium dans un réseau optique formé de rayons laser.

Ils ont ensuite détecté 430 milliards de battements de strontium par seconde en plongeant les atomes dans un laser rouge.

Cette horloge pourra fonctionner à température ambiante.

"C’est en fait un des points forts de notre approche, en ce sens que nous pouvons faire fonctionner l’horloge dans une configuration simple et normale", explique le chercheur Jun Ye, co-auteur de l’étude, cité dans le communiqué.

Cette horloge est capable de mesurer des changements infimes dans le passage du temps à des altitudes différentes, un phénomène de gravitation prédit par Albert Einstein il y a un siècle, selon les chercheurs.

"Notre performance signifie que nous pouvons mesurer le décalage gravitationnel quand vous soulevez la pendule de deux centimètres seulement de la surface de la Terre", complète M. Ye.

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