Une diplomate américaine inculpée pour ses contacts avec des espions chinois

Une diplomate américaine, accusée d’avoir fourni des informations à des agents du renseignement chinois en échange de milliers de dollars en liquide ainsi que divers cadeaux, a été inculpée mercredi pour avoir menti sur ses contacts avec ces espions.

Selon le ministère américain de la Justice, Candace Marie Claiborne a reçu l’argent en échange d’informations secrètes, et elle était au courant que les deux Chinois avec lesquels elle était en contact régulier lorsqu’elle travaillait pour la diplomatie américaine, notamment en Chine, faisaient partie des services chinois.

Outre les sommes en liquide, la diplomate de 60 ans a reçu un iPhone. Mais la plupart des "cadeaux" étaient destinés à un jeune homme dont l’identité n’a pas été dévoilée et qui vivait avec elle à Pékin et Shanghaï.

Les espions chinois ont par exemple réglé les frais de scolarité de l’école de mode du jeune homme, le loyer de son appartement, ses vacances, ou tout ce que Mme Claiborne pouvait demander pour lui, comme une machine à coudre, selon la plainte dévoilée par un procureur fédéral de Washington.

"Candace Marie Claiborne est une employée du département d’Etat qui possède une accréditation de sécurité pour les informations top secrètes et a supposément manqué à son devoir de rapporter ses contacts avec des agents du renseignement chinois, qui lui ont fourni des milliers de dollars de cadeaux et de biens", a expliqué la procureure adjointe Mary McCord, dans un communiqué.

La diplomate a "utilisé sa fonction et son accès à des données diplomatiques sensibles pour son profit personnel", a-t-elle ajouté.

"Lorsqu’un fonctionnaire est suspecté de mauvaise conduite ou d’un crime fédéral qui entame la confiance de l’opinion, nous enquêtons vigoureusement sur ces allégations", a répondu le porte-parole de la diplomatie américaine, Mark Toner.

Candace Marie Claiborne, diplomate depuis 1999 qui était en proie à de graves problèmes financiers, a été arrêtée mardi et a plaidé non coupable mercredi des faits qui lui sont reprochés.

Selon la plainte, même si elle savait que les deux hommes, qu’elle connaissait l’un depuis 2007 et l’autre depuis 2012, étaient des espions chinois, elle "est apparue motivée par la nature rentable" de sa relation avec eux.

En revanche, la plainte ne donne pas une idée claire des renseignements qu’elle aurait pu fournir.

AFP

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