Une Marocaine et un Jordanien remportent le Prix Buland Al Haïdari de la jeune poésie arabe

La Marocaine Soukaina Habiballah et le Jordanien Abdalla Abdelrahman ont remporté, mercredi soir, en ex aequo la 5ème édition du Prix Buland Al Haïdari de la jeune poésie arabe, organisé dans le cadre de la 37è édition du Moussem culturel international d’Assilah (Maroc).

Le jury présidé par le poète marocain, Mehdi Akhrif, a pris en considération la sensibilité poétique remarquable des gagnants, qui se base sur une vision célébrant l’expérience dans sa relation avec l’aventure de l’écriture, avec une parfaite maitrise des techniques rédactionnelles, linguistiques et artistiques.

Les membres du jury ont souligné que les œuvres de Soukaina Habiballah se sont distinguées par une créativité dans l’écriture, notamment à travers des poèmes "ouverts" et en "prose", notant que les écrits de Abdalla Abdelrahman se particularisent par la beauté et la fluidité de leurs lyriques.

Intervenant à cette occasion, M. Akhrif a précisé que ce prix est attribué par le Forum Culturel arabo-africain (Forumd’Assilah) au nom du feu Buland Al Haidari, poète irakien ami du Moussem culturel international d’Assilah, considéré un leader rénovateur de la tradition littéraire arabe, malgré le manque de traitement de ses œuvres par la critique arabe, relevant que son premier recueil "Battement d’argile" (1946) constituait, pour la critique, une révolution à la fois dans la forme et le contenu.

Il a ainsi assuré que la particularité de la création poétique de feu Al Haidari réside dans la priorité qu’elle donnait à l’idée, tout en capitalisant sur d’autres formes artistiques, dont le théâtre, notant que le défunt considérait "la poésie émergeante" un corps vivant qui grandit avec la beauté du langage utilisé, et exprimait l’effet de la violence politique et la douleur de vivre en exil avec une telle intimité, en utilisant les détails banals de la vie.

Cette cérémonie a été marquée également par la lecture du poème "salut d’un passager" du feu Buland Al Haidari, et des écrits de Soukaina Habiballah, intitulés "la théorie de développement", "plus difficile qu’une pente" et "une écriture timide" et de Abdalla Abdelrahman, dénommés "ici à Assilah", "des poèmes très courts", "le jardin" et "le tableau femme".

Les visiteurs du Moussem ont eu la chance de visiter un jardin portant le nom de Bulan Al Haidari, qui comporte plusieurs de ses écrits.

Doté de 10.000 dollars, ce prix est destiné à récompenser un talent prometteur qui s’est distingué par une oeuvre d’une grande valeur artistique à travers un recueil ou plus, et dont l’apport permet d’ouvrir d’autres horizons dans cette discipline et est à même de mettre en exergue l’importance de la poésie dans la vie.

Le jury est composé notamment du poète Mehdi Akhrif (Maroc), du secrétaire général de la Fondation du Forum d’Assilah, Mohamed Benaissa, du chercheur et littéraire mauritanien, Abdalah Ould Bah, de la poétesse, Ouafaa Lamrani, du poète et critique littéraire, Mohamed Boudouil Benamar, de la poétesse jordanienne, Zuleikha Abdulrahman Aburisha, et du poète bahreïni, Ali Abdula Khalifa.

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