Un thon rouge 100% d’élevage développé au Japon pour sauvegarder l’espèce

Une entreprise nippone a débuté l’exportation de thons rouges nés et élevés en captivité, une première qui permettrait, affirme-t-elle, de consommer ce poisson sans menacer sa survie dans les océans.

Prisé pour sa chair dégustée crue en sushi, le thon rouge est d’habitude pêché à l’état sauvage notamment dans les océans Pacifique, Atlantique et Indien, ou capturé dans sa jeunesse et nourri jusqu’à l’âge adulte dans des fermes marines avant d’être mangé.

Mais l’entreprise nippone de produits de la mer Burimy a affirmé avoir, pour la première fois dans le monde, fait éclore des oeufs de thons et élevé les petits jusqu’à maturité.

"Notre thon ne porte pas atteinte à l’environnement, nous pouvons contribuer à stopper la réduction des stocks", a déclaré Takahiro Hama, un responsable de cette entreprise basée à Amakusa (sud du Japon).

La chute des stocks de thons rouge dans l’Atlantique et la Méditerranée est au coeur d’une conférence internationale de la CITES, ouverte samedi pour deux semaines au Qatar, qui pourrait décider d’interdire le commerce du poisson pêché dans ces zones pour sauvegarder l’espèce.

Principal consommateur – 80% des thons rouge pêchés dans le monde sont mangés au Japon -, l’archipel est le premier concerné et quelques entreprises et centres de recherche cherchent des voies alternatives.

Pour ce projet, Burimy s’est associée au laboratoire de recherche marine Kindai, qui lui a fourni en décembre 2007 un lot de 1.500 oeufs couvés artificiellement et tout juste éclos. L’entreprise a élevé pendant deux ans les jeunes thons dans des bassins de 40 mètres sur 40 de surface et 20 mètres de profondeur, jusqu’à leur faire atteindre une taille de 1,20 mètre.

"Nous venons d’envoyer les premières livraisons aux Etats-Unis", a expliqué M. Hama. "Nous espérons vendre notre thon +renouvelable+ aux restaurants et sushi bars sensibles aux thèses écologistes".

L’entreprise expédie 20 thons par semaines aux Etats-Unis depuis le mois de janvier. Son thon d’élevage, appelé "thon de Kindai", a déjà fait son apparition dans les rayons des grands magasins japonais, où il se vend de 2.000 à 4.000 yens le kilogramme (16 à 32 euros)

AFP

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