Un texte arabe sur l’Etat de Palestine présenté à l’Onu

Les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe ont adopté samedi un projet de résolution fixant un calendrier pour la création d’un Etat palestinien et annoncé qu’ils le présenteraient officiellement au Conseil de sécurité des Nations unies d’ici quelques jours pour qu’il soit soumis à un vote.

Dans un communiqué publié à l’issue de leur réunion, les ministres indiquent qu’un comité de suivi comprenant la Jordanie, qui siège au Conseil de sécurité, commencera à chercher des soutiens internationaux pour cette résolution.

La Jordanie présentera le projet de résolution au Conseil de sécurité d’ici quelques jours, a précisé le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al Arabi.

Il est improbable qu’un projet de résolution sur un Etat palestinien soit soutenu par les Etats-Unis, alliés d’Israël et qui disposent d’un droit de veto en tant que membre permanent du Conseil de sécurité.

A l’ouverture de la réunion, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a indiqué qu’Israël ne laissait d’autre choix aux Palestiniens que de se tourner directement vers la communauté internationale.

"La situation actuelle dans les territoires palestiniens ne peut plus durer", a-t-il déclaré. "Il n’y a plus de partenaire pour nous en Israël. Il n’y a plus rien d’autre à faire pour nous que d’internationaliser la question."

UN AUTRE TEXTE

Début octobre, la Jordanie avait fait circuler un projet de résolution au Conseil de sécurité qui appelait à la fin de l’occupation israélienne pour novembre 2016. Certains diplomates avaient qualifié ce texte, rédigé par les Palestiniens, comme "déséquilibré".

Selon des diplomates, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne préparent un autre texte pour mettre fin au conflit. Mais il n’a pas été présenté aux 15 membres du Conseil.

Les Palestiniens souhaitent un Etat qui s’étende sur la Cisjordanie et la bande de Gaza avec Jérusalem-Est pour capitale, tous territoires pris par Israël en 1967 lors de la guerre des Six-Jours.

Israël est d’accord sur l’idée d’une solution dite à deux Etats, avec un Etat palestinien indépendant et démocratique existant à ses côtés, mais ne reconnaît pas les frontières de 1967 comme la base des négociations finales.

Les dernières négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens ont échoué en avril. Leurs relations se sont encore tendues avec la guerre dans la bande de Gaza cet été.

La France a fait savoir vendredi par son ministre des Affaires étrangères qu’elle reconnaîtrait "sans délai" l’Etat de Palestine si une ultime tentative de solution négociée sous l’égide de la communauté internationale venait à échouer.

Les députés français doivent se prononcer de façon symbolique le 2 décembre sur la reconnaissance d’un Etat de Palestine, après des votes similaires en Suède, au Royaume-Uni et en Espagne.

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