Un site internet français piraté par des hackers se revendiquant comme les « fils de l’Algérie »

Le site internet de la Foire aux vins de Colmar, grand festival de musique de l’été en Alsace, a été la cible d’une cyberattaque par des hackers se revendiquant comme les « fils de l’Algérie », ce vendredi.

Le site web de la Foire aux vins de Colmar a été victime d’un piratage, aujourd’hui. Le site internet de ce festival estival de musique et de variétés a été brièvement attaqué par des hackers se revendiquant comme les "fils de l’Algérie", ont annoncé les responsables du festival. Le site www.foire-colmar.com "a fait l’objet d’une cyberattaque", puis "a très vite été restauré, à peine une demi-heure plus tard", a expliqué une porte-parole de Colmar Expo, la société organisatrice de l’événement. Aucune donnée n’a été dérobée, a ajouté cette source.

Selon des captures d’écran reproduites par les éditions en ligne de la presse régionale, la page d’accueil du site a été remplacée par une page noire proclamant notamment "Algerian to the core" et "Fuck la France". La page renvoyait également à une vidéo hébergée sur YouTube et dénonçant les massacres perpétrés par les Français en Algérie à Sétif, Guelma et Kherrata, il y a exactement 70 ans, le 8 mai 1945.

Le site ciblé par hasard ?

"Je pense que nous avons été pris pour cible par hasard", a dit à l’AFP Christophe Crupi, l’un des responsables de Colmar Expo. "Je n’ai aucun commentaire à faire concernant le contenu de cette page, ça n’avait rien à voir avec ce que nous faisons", a-t-il ajouté en référence au festival qui accueillera notamment Florent Pagny, David Guetta et Florence Foresti en août prochain.

Le 8 mai 1945, alors que la France célébrait la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie, les festivités tournèrent au drame à Sétif, Guelma et Kheratta, dans l’est de l’Algérie, où des nationalistes défilèrent, drapeaux algériens à la main. La répression des manifestations, considérées comme les prémices de la guerre d’indépendance, fit plusieurs milliers de morts parmi les Algériens – jusqu’à 45 000 selon la mémoire collective algérienne – victimes de la police, de l’armée ou de milices de colons. Une centaine d’Européens, pris à partie par des nationalistes algériens, furent également tués.

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