"Pensez-vous qu’un quatrième mandat (du président) rendra service à l’Algérie?", a-t-il répondu sous la forme interrogative, ajoutant que ce sujet très sensible, qui pose la question cruciale de la succession à Bouteflika, n’est "ni un sujet, ni un fonds de commerce" pour son parti, le RND, dont il est le secrétaire général.
Ahmed Ouyahia, dont le parti vient de se prononcer pour la limitation de mandats présidentiels à deux seulement, de cinq ans, en prévision de la prochaine révision constitutionnelle, a longuement expliqué pourquoi en 2008 il avait soutenu l’amendement de la constitution qui permettait à Abdelaziz Bouteflika de briguer un troisième mandat.
Le président Bouteflika a "un capital, un passé et des atouts personnels qui ont fait de lui un refuge dans une conjoncture particulière où l’Algérie souffrait du terrorisme; le processus des réformes exigeait qu’il restât au pouvoir" après 2008, a-t-il justifié.
Quant à son ambition personnelle de briguer un mandat présidentiel en 2014, Ahmed Ouyahia, 61 ans, trois fois à la tête du gouvernement (1995-1998, 2003-2006, 2008-2012), estime qu’il est "trop tôt pour en parler".