Un premier parlementaire « Les Républicains » rallie Macron

Le sénateur Jean-Baptiste Lemoyne espère que sa démarche pourra « en libérer certains pour bâtir une majorité réformatrice », a-t-il expliqué.

Un premier parlementaire Les Républicains, le sénateur Jean-Baptiste Lemoyne, a annoncé mercredi à l’Agence France-Presse son soutien au candidat d’En marche !, voyant en lui « le seul candidat d’une alternance crédible » qui est « devenue impossible avec François Fillon ». « François Fillon a repris sa parole en restant candidat malgré sa mise en examen. Moi, je reprends ma liberté parce que je constate combien le reniement de la parole politique nous porte préjudice », a expliqué Jean-Baptiste Lemoyne, qui avait soutenu Alain Juppé à la primaire de la droite et appelé le maire de Bordeaux à se présenter, avant la manifestation du Trocadéro organisée le 5 mars dernier en soutien à François Fillon.

Bâtir une majorité réformatrice

Âgé de 39 ans, comme Emmanuel Macron, Jean-Baptiste Lemoyne a été élu sénateur de l’Yonne en 2014 en tant que candidat indépendant. Il est apparenté au groupe LR. « Depuis le 25 janvier, on vit au rythme des révélations. L’alternance est devenue impossible avec François Fillon. Aujourd’hui, le seul candidat d’une alternance crédible, c’est Emmanuel Macron », juge-t-il. Pour Jean-Baptiste Lemoyne, « la droite et le centre peuvent partager de nombreux points du programme d’Emmanuel Macron : la baisse de l’impôt sur les sociétés, la suppression du RSI, la réforme des retraites, le recrutement de policiers et de gendarmes… » Le sénateur juge « surtout » qu’Emmanuel Macron a « cette capacité à parler à des France qui se regardent en chiens de faïence : la France rurale, la France des quartiers, la France des métropoles… Il est capable de susciter une espérance dans une France qui se fissure ». Jean-Baptiste Lemoyne démissionne en conséquence de sa fonction de secrétaire national LR et de président de la fédération LR de l’Yonne. Jusqu’ici, Emmanuel Macron avait surtout obtenu des ralliements de la gauche. « Il y a beaucoup d’élus qui se sentent mal à l’aise à droite, ma démarche pourra peut-être en libérer certains pour bâtir une majorité réformatrice », espère le sénateur.

Avec AFP

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite