Un meurtrier présumé libéré faute d’encre dans un fax

Le principal suspect dans le meurtre d’un disc-jockey battu à mort en 2011 en Seine-Saint-Denis a été libéré mercredi à cause d’un manque d’encre dans un télécopieur, selon des sources concordantes jeudi. La ministre de la Justice française, Christine Taubira, veut « comprendre » comment un problème de fax au tribunal de Bobigny a entraîné la remise en liberté d’un meurtrier présumé. « Il faut que nous arrivions à comprendre ce dysfonctionnement, les conséquences sont lourdes », a assuré la garde des Sceaux lors d’un déplacement à Bordeaux. « Nous ne pouvons pas consentir à des risques de cette nature », a-t-elle ajouté.

"Il est sorti hier à 17 heures de la maison d’arrêt de Villepinte à cause d’un problème de procédure. Le parquet de Bobigny n’avait pas d’encre dans son fax et un papier n’est jamais parvenu à la chambre de l’instruction", a affirmé Bernard Benaïem, avocat de la famille de Claudy Elisor, qui s’est dit "plus qu’affigé". "Je suis consternée", indique l’épouse de la victime sur BFMTV. "Je ne comprends pas qu’on puisse libérer quelqu’un à cause d’un délai dépassé et d’une cartouche d’encre", reprend-elle.

La nuit de la Saint-Sylvestre 2011, M. Elisor, un père de famille de 33 ans et DJ amateur, avait été frappé à mort par une dizaine de personnes pour avoir refusé l’entrée d’une soirée qu’il organisait au Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite