Un ex-geôlier de l’EI: « J’ai assisté au viol sanglant et mortel d’une ado de 15 ans »

C’est la goutte qui a fait déborder le vase pour cet ancien geôlier de l’EI. Il a assisté en personne au viol sanglant et mortel d’une adolescente de 15 ans dans une prison en Syrie. Il a aujourd’hui choisi de quitter Daesh et met en garde les personnes qui souhaiteraient rejoindre l’organisation terroriste. « Je ne devrai pas trop penser à tout ce que j’ai vu. Je risque de devenir fou », avoue-t-il sous couvert d’anonymat dans le Daily Mail.

475 femmes dans la prison

"Je déconseille à tous les Arabes de venir en Syrie. Pensez aux viols, aux meurtres de pauvres personnes et à l’oppression. Si vous voulez les quitter, ils vous tueront", prévient-il sous couvert d’anonymat par peur de représailles.

"Je pensais qu’ils nous enseignaient l’islam authentique. Nous allions à la mosquée et un cheikh nous donnait des leçons de coran. Avec ma femme, nous pensions qu’il était possible de mener une vie paisible. Je suis devenu geôlier dans une prison de l’hisbah, une police religieuse. Chaque jour, des centaines d’hommes arrivaient après avoir violé les lois de la charia. Certains avaient fumé ou leurs femmes n’avaient pas répondu pas aux codes vestimentaires imposés par l’EI. Ils étaient emprisonnés, fouettés ou battus. Ils étaient ensuite libérés après deux ou trois jours."

475 femmes, dont des yézidies et des compagnes de militaires irakiens, occupaient la prison dans laquelle l’ancien geôlier de l’EI a travaillé en Syrie. "J’étais choqué quand j’ai vu toutes ces femmes. Elles n’arrêtaient pas de pleurer. Je leur demandais pourquoi. Elles me répondaient: est-ce ton islam?", se souvient-il dans le Daily Mail.

"Il y avait du sang partout"

Un jour, le directeur de l’établissement pénitentiaire a autorisé un combattant soudanais à abuser sexuellement d’une prisonnière. Le début d’un drame…

"Il a violé une adolescente de 15 ans dans sa cellule. Il y avait du sang partout. Une ambulance est venue la chercher. Elle souffrait de plusieurs hémorragies internes. Elle a finalement succombé à ses blessures. Celles qui refusaient étaient exécutées. Le choix est vite fait entre la mort et les abus sexuels."

Les prisonniers sont les prisonniers, lui martelaient sans cesse ses supérieurs. L’homme a été obligé de garder le silence par rapport à cet épisode tragique. Il en a fait des cauchemars.

"Je risque de devenir fou"

"C’est alors que j’ai pensé à fuir. Une semaine après les faits, j’ai demandé trois jours de congé pour me reposer. J’étais fatigué et malade. Je n’avais plus d’appétit. Je commençais à voir ces femmes comme des soeurs."

Après avoir discuté de cet acte barbare avec sa femme, le couple a pris la poudre d’escampette et a posé ses valises en Turquie. "Parfois, je rêvais que ces femmes me saisissaient par les cheveux et me tranchaient la gorge. Je me réveillais alors brutalement. Je ne devrai pas trop penser à tout ce que j’ai vu. Je risque de devenir fou", conclut-il.

(Source 7sur7)

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