Un bateau de croisière de retour en Tunisie, une première depuis l’attentat du Bardo

Un bateau de croisière fera escale à Tunis le mois prochain pour la première fois depuis la mort de 21 touristes dans l’attentat du Bardo en mars 2015, une « bonne nouvelle » pour un tourisme en crise, ont indiqué jeudi les autorités tunisiennes.

Le paquebot "accostera le 6 octobre à La Goulette", port de la banlieue de Tunis, a affirmé à l’AFP le service de communication de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT).

Il s’agit du paquebot Europa, à bord duquel se trouveront 350 passagers "VIP", a ajouté Mustapha Jabeur, PDG du terminal de croisière de La Goulette, précisant qu’il s’agirait de "la première (escale) depuis l’attentat du Bardo".

"Nous sommes contents de cette reprise qui a une importance capitale pour la relance des activités de croisière et va rétablir la confiance des autres armateurs", a-t-il estimé.

Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a de son côté salué "une bonne nouvelle".

M. Jabeur a assuré que "toutes les mesures, notamment sécuritaires, (seraient) prises pour que tout se passe bien" lors de cette escale d’une journée.

Le paquebot allemand est le premier à renouer avec la Tunisie depuis l’attentat sanglant revendiqué par le groupe extrémiste Etat islamique(EI), contre le musée du Bardo le 18 mars 2015. Vingt-deux personnes –21 touristes étrangers, en grande partie des croisiéristes, et un policier tunisien– avaient été tués.

Après cette attaque, plusieurs compagnies internationales avaient suspendu leurs escales en Tunisie.

Interrogés par l’AFP, les groupes italiens MSC et Costa croisières, qui avaient perdu des passagers dans l’attentat du Bardo, ont indiqué ne pas avoir prévu pour l’heure de retour en Tunisie. "Nos programmes actuels ne prévoient pas d’escales en Tunisie en 2016, ni même en 2017", a ajouté Costa Crocera.

Secteur-clé de l’économie tunisienne, le tourisme traverse une grave crise depuis la révolution de 2011, alors qu’il représente en temps normal quelque 7% du PIB et 400.000 emplois directs et indirects.

Des dizaines d’hôtels ont été contraints de fermer leurs portes l’hiver dernier, après l’attaque du Bardo et celle contre un site touristique de Sousse (centre-est) en juin 2015 (38 morts). Certains n’ont pas rouvert depuis.

Le secteur de l’artisanat, qui vit en partie des visites des croisiéristes, a lui aussi été touché.

Source AFP

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