"Les filières sont déstabilisées. De nombreux individus sont identifiés et placés sous surveillance. D’ailleurs, un des projets terroristes déjoués a pu l’être grâce à une perquisition administrative, menée dans le cadre de l’état d’urgence", a avancé le chef du gouvernement devant l’Assemblée nationale.
Le Premier ministre n’a pas précisé à la tribune à quelle affaire il faisait référence, mais selon des sources concordantes de l’AFP M. Valls visait l’arrestation, en décembre à Tours, d’un Tchétchène de 27 ans apparaissant dans une vidéo où il menaçait les policiers. Cet homme, qui avait été assigné à résidence après les attentats djihadistes du 13 novembre à Paris, a été mis en examen et placé en détention provisoire le 18 décembre pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste.
Au cours d’une perquisition administrative à son domicile, rendue possible par l’état d’urgence, les policiers avaient retrouvé une vidéo où il faisait allégeance à l’organisation djihadiste Etat islamique (EI), et une autre où il menaçait des policiers, selon une source proche de l’enquête. "Il avait manifestement l’intention de passer à l’acte", a indiqué une source gouvernementale, confirmant que le Premier ministre visait cette affaire.
Lors de sa garde à vue, l’homme n’a pas contesté avoir mis en ligne ses vidéos mais il a assuré qu’il n’avait aucune intention de passer à l’acte, selon les enquêteurs.
Cette procédure est l’une des trois enquêtes antiterroristes déclenchées après des perquisitions administratives dans le cadre de l’état d’urgence.