Un additif pour carburants dans les prothèses mammaires PIP

Un additif pour carburants dans les prothèses mammaires PIP
On savait le gel présent dans les prothèses mammaires PIP non conforme, mais on ne connaissait pas sa composition exacte…

RTL lève un peu le voile ce lundi sur les produits contenus dans ces implants mammaires, au coeur d’un scandale sanitaire à l’échelle mondiale. Selon la radio, un additif pour carburants figurait dans le gel de ces implants mammaires. De plus, ces composants n’auraient jamais été testés cliniquement pour vérifier leur éventuelle nocivité sur l’organisme.

On retrouve donc dans ces prothèses mammaires, du Baysilone, un additif pour carburants, ainsi que du Silopren et du Rhodorsil, utilisés dans l’industrie du caoutchouc. Ces produits auraient été à l’origine de la rupture des implants, selon l’Afssaps, citée par la radio. "D’après l’Afssaps, on savait qu’il s’agissait d’un gel impropre, plutôt utilisé dans l’alimentaire et l’informatique", a déclaré Dominique-Michel Courtois, médecin-conseil d’une association de porteuses d’implants PIP. "On ne pouvait pas penser que le gel ait pu contenir un additif pour carburants. C’est pourquoi on réclame des analyses de prothèses directement prélevées sur les patientes", a ajouté l’un des avocats des plaignantes, Philippe Courtois.

Des analyses à l’étranger vont devoir être effectuées, selon lui. La presse britannique révèle que le taux de rupture des prothèses est plus élevé outre-Manche. "Le mélange variait peut-être selon les expéditions", a dit l’avocat. 250 Britanniques porteuses des implants PIP ont d’ores et déjà porté plainte contre la société.

En France, 30 000 femmes seraient porteuses de ces implants. Le gouvernement leur a demandé de se les faire enlever à titre préventif en fin d’année 2011.

Yves Haddadn l’avocat de la société PIP, a tenu à démentir catégoriquement les informations de RTL. Il a également déclaré que Jean-Claude Mas, le président-fondateur de PIP, sortirait de son silence à la fin de la semaine. "Ce n’est pas vrai du tout. C’est un produit qui existe depuis 1980 et qui était acheté à (l’entreprise pharmaceutique) Rhône-Poulenc. Il ne s’agit pas d’un produit industriel, mais d’un produit alimentaire du même type que ceux qui entrent par exemple dans la composition des rouges à lèvres", a-t-il dit. "Je ne suis pas chimiste, mais M. Mas s’expliquera sur tout ceci dans la semaine".

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite