Un Sommet africain à la COP21

Dans le cadre de la COP21 présidé par la France, François Hollande organise un Sommet africain : « défi climatique et solutions africaines », le mardi 1er décembre de 9h30 à 11h30, au Bourget.

A l’occasion de ce sommet, qui fait suite aux consultations de Paris et de Malte, le président français accueillera 14 chefs d’Etat et de gouvernement africains, des bailleurs et des pays émergents. Son objectif est de placer les solutions proposées par les pays africains au cœur des négociations de l’accord de Paris.

Continent extrêmement vulnérable au changement climatique, l’Afrique et particulièrement la
zone sud sahélienne, vit déjà les effets du dérèglement climatique (sécheresses, inondations, vagues de chaleur et impacts sanitaires et sur l’économie, événements extrêmes (cyclones) et montée du niveau de la mer, etc.) alors qu’elle n’y a que très peu contribué. Sur le terrain, la lutte contre le dérèglement climatique s’organise et se concentre sur les mesures d’adaptation et d’atténuation du dérèglement climatique.

Ce Sommet sera l’occasion de présenter des projets visant à restaurer ou maintenir des conditions de vie acceptables avec et pour les habitants de cette zone géographique grâce à des projets de restauration écologique et de développement d’une agriculture durable.

Quatre thèmes seront abordés :

L’accès aux énergies renouvelables : L’Union africaine appelle à réaliser 10GW
d’énergies renouvelables supplémentaires d’ici 2020 et 300GW d’ici 2030 (décision de
l’Union Africaine au Sommet de Johannesburg, juin 2015).

– La Grande Muraille Verte : Lancée en 2007, l’initiative « Grande Muraille verte », qui rassemble onze pays de la Mauritanie à l’Érythrée, a pour objectif de lutter contre la désertification et de contribuer à l’adaptation des populations et des écosystèmes au changement climatique, ainsi qu’à l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre.

D’ici 2030, il s’agit de restaurer 50 millions d’hectares de terres, d’encourager l’adoption, par 10 millions d’agriculteurs, de pratiques résilientes au changement climatique, et d’appuyer 300 millions de personnes dans les communautés rurales du Sahel.

Le fleuve Niger : le fleuve est un bassin de vie et un axe économique majeur en Afrique de l’Ouest. Il assure une agriculture de décrue aux rendements élevés et constitue un espace de pâture indispensable pour les troupeaux, dans des espaces où l’élevage peut représenter jusqu’à 38 % du PIB agricole. Relativement sous-exploité, la valorisation du fleuve permettrait accroître l’accès à l’énergie et d’assurer de meilleures productions agricoles pour les populations. La sécheresse et l’activité humaine menacent le fleuve Niger. Le plan d’investissement pour le renforcement de la résilience aux changements climatiques dans le bassin du Niger adopté par l’Autorité du bassin du Niger doit permettre de coordonner les efforts d’adaptation aux changements climatiques entrepris par les pays du bassin du Niger.

Le Lac Tchad : le Lac est un milieu à fort potentiel (pôle exportateur de nourriture et créateur d’emplois) qui abritait deux millions d’habitants en 2014 et contribuait à la sécurité alimentaire de 13 millions de personnes dans son arrière-pays. Il s’inscrit dans un bassin hydrographique actif peuplé par 47 millions d’habitants. Après avoir fortement régressé dans les années 1980 – 1990, il semble aujourd’hui stabilisé.

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