"A la suite de la publication sur des réseaux sociaux d’une photo d’un jeune en train de piétiner un exemplaire du Coran, une enquête préliminaire a déterminé que la photo a été prise en dehors du territoire de la république de Tunisie par un jeune Tunisien de moins de 20 ans résidant dans un pays européen", a indiqué le ministère.
"Une coordination avec le ministère public a été mise en place immédiatement, une enquête judiciaire sur le sujet ouverte, et Interpol a été informé pour que les mesures adéquates soient prises", a précisé le communiqué.
Le ministère n’a pas apporté plus de précisions sur l’identité du jeune homme ni sur les attentes de la Tunisie vis-à-vis d’Interpol.
La Tunisie ne dispose pas de textes de loi réprimant le blasphème ou l’atteinte au sacré mais la justice a eu recours à des accusations tel "le trouble à l’ordre public" pour poursuivre des personnes accusées d’avoir porté atteinte aux préceptes de l’Islam.
Un jeune militant athée, Jabbeur Mejri, a été ainsi condamné en mars 2012 à sept ans et demi de prison pour avoir publié sur internet des caricatures du prophète Mahomet. Un autre, Ghazi Beji, condamné à la même peine pour les mêmes faits, a obtenu l’asile politique en France.
En mai de la même année, le patron de chaîne de télévision Nessma a été condamné à une amende pour avoir diffusé le film franco-iranien «Persepolis» dont une scène avait été jugée blasphématoire.
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