USA: les républicains publient leur réquisitoire sur Clinton et Benghazi

Une commission du Congrès américain dominée par les républicains a publié mardi son rapport sur l’attaque de la mission américaine à Benghazi en 2012, accusant Hillary Clinton, alors secrétaire d’Etat, d’avoir minimisé la menace extrémiste en Libye.

Le rapport complique la tâche de la candidate démocrate à la présidentielle, et envenime encore une campagne présidentielle déjà virulente. Les membres démocrates de la commission d’enquête, crée en 2014 ont dénoncé son contenu.

Le département d’Etat a indiqué de son côté qu’il apportait peu de faits nouveaux sur la tragédie de septembre 2012, survenue alors que Barack Obama était en pleine campagne pour sa ré-élection.

La nuit du 11 septembre 2012, des assaillants extrémistes avaient attaqué l’enceinte diplomatique américaine à Benghazi puis l’annexe proche de la CIA, tuant l’ambassadeur Chris Stevens et trois autres Américains.

Le rapport républicain renforce la thèse que l’administration américaine a été trop lente à mesurer la montée du danger pesant sur ses diplomates en Libye. Et qu’elle a été trop rapide à attribuer les faits à une poussée de colère isolée, au lieu de reconnaître qu’il s’agissait d’une attaque terroriste.

"Maintenant, je demande simplement au peuple américain de lire le rapport, de regarder les preuves que nous avons rassemblées et de parvenir à ses propres conclusions", a déclaré l’élu républicain Trey Gowdy, président de la commission d’enquête.

Pour l’autre républicain Mike Pompeo, l’affaire est claire: "Nous attendons de notre gouvernement qu’il fasse tout ce qui est possible pour préserver la vie des Américains qui se mettent en danger (pour servir le pays). Ce n’est pas ce qui s’est passé."

"La politique a primé sur la vie d’Américains", a-t-il estimé.

Le rapport ne met pas en évidence de retard dans l’opération de sauvetage du personnel pris au piège dans la mission diplomatique.

Mais il souligne des détails montrant que des considérations politiques ont pu jouer dans la communication de l’administration sur les évènements, alors que Barack Obama était engagé dans une difficile bataille électorale contre le républicain Mitt Romney.

Dans les jours qui ont immédiatement suivi l’attaque, des responsables de l’administration avaient blâmé une manifestation contre un film islamophobe produit aux Etats-Unis, qui aurait dégénéré.

Or le rapport des républicains met en évidence que beaucoup dans l’administration ont très vite su qu’il s’agissait d’une "attaque terroriste" planifiée, et non une poussée de colère localisée.

"Les faits essentiels concernant les attaques de 2012 à Benghazi sont connus depuis longtemps", a souligné de son côté Mark Toner, porte-parole du département d’Etat.

"Nous honorons" les quatre victimes "en travaillant tous les jours pour prendre en compte les leçons de Benghazi", a-t-il ajouté.

AFP

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