Un groupe de terroristes, terme utilisé par l’armée pour désigner les militants du PKK, a ouvert le feu sur des gendarmes chargés de la protection d’un convoi transportant des soldats de retour de leurs vacances tuant trois militaires, a ajouté la même, précisant qu’un des assaillants a été abattu lors de la riposte des militaires.
Une opération de ratissage a été lancée après cette nouvelle attaque par des hélicoptères armés et des forces spéciales dépêchés sur les lieux, a indiqué le communiqué de l’état-major.
Plus tôt dans la journée, un agent de police et un civil ont été mortellement blessés dans une attaque armée attribuée à Cinar dans la province de Diyarbakir, à majorité kurde dans le sud-est du pays.
Des inconnus ont ouvert le feu depuis une voiture touchant grièvement le policier et le civil qui ont succombé à leurs blessures alors qu’un autre passant également blessé est toujours sous traitement à l’hôpital.
Avec cette dernière attaque, le nombre de personnes tuées lors des attaques des rebelles PKK ciblant les forces de l’ordre a atteint 17 morts.
Mercredi soir, deux présumés membres du PKK ont été tués lors d’une opération de l’armée dans l’est du pays où la tension est très vive depuis l’attentat suicide de Suruç. Ils faisaient partie d’un groupe qui a attaqué à la roquette une patrouille de l’armée.
Depuis l’attentat suicide, le 20 juillet, de Suruç (32 morts), perpétré par un kamikaze de l’Etat islamique (EI), et les attaques en représailles du PKK dans le sud et le sud-est du pays, les autorités turques ont lancé un vaste coup de filet antiterroriste contre l’EI, le PKK et le groupe extrémiste Parti/Front révolutionnaire de libération du peuple (DHKP-C). Plus de 1.300 individus ont été placés en garde à vue pour présumés liens avec les groupes terroristes.
Parallèlement, l’aviation turque bombarde, depuis vendredi dernier, les bases-arrières du PKK dans les monts Qandil (nord de l’Irak) et des positions des rebelles dans le sud du pays.