Turquie: après le putsch manqué, Erdogan bat le rappel et accuse son ennemi juré

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui veut consolider son pouvoir ébranlé après l’échec du putsch militaire, a réclamé à Washington l’extradition du prédicateur en exil Fethullah Gülen, son ennemi juré qu’il accuse d’avoir fomenté le coup de force.

M. Gülen, 75 ans, vit en exil aux Etats-Unis depuis 1999, mais le président islamo-conservateur voit sa main derrière la brève tentative de coup d’Etat qui a fait au moins 265 morts.

"Ici j’en appelle à l’Amérique, j’en appelle au président (américain Barack Obama). Monsieur le président, je vous le dis, renvoyez ou livrez-nous cette personne", a martelé M. Erdogan, dans un discours prononcé samedi soir devant des milliers de partisans en liesse à Istanbul, sans toutefois jamais prononcer le nom de M. Gülen.

Ce dernier, cité par le New York Times, a nié toute implication dans les événements de vendredi soir, allant jusqu’à suggérer que le chef de l’Etat turc pourrait avoir orchestré la tentative de putsch lui-même.

Avec AFP

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a assuré que Washington aiderait Ankara à enquêter sur le putsch déjoué et invité le gouvernement turc à fournir des preuves contre M. Gülen avant d’envisager une éventuelle extradition.

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