Turquie: Abdullah Ocalan demande au PKK de déposer les armes

Le leader historique du mouvement rebelle du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) Abdullah Ocalan a appelé la direction du mouvement à tenir un congrès extraordinaire au printemps pour prendre la décision stratégique d’abandonner la lutte armée et de déposer les armes, a indiqué, samedi à Istanbul, Sirri Sureyya Onder.

Le principal objectif est de parvenir à une solution démocratique au moment où le processus de réconciliation s’approche d’une solution définitive à trois décennies de conflit armé ayant fait plus de 40.000 morts, a ajouté Sirri Sureyya, député du parti démocratique des peuples (HDP, pro kurde) et membre de l’équipe négociations avec le gouvernement.

Le chef historique lance un appel pour résoudre ce conflit par des moyens démocratiques au lieu d’une lutte armée, a-t-il indiqué relayant un message d’Ocalan, invitant toutes "les parties pro-démocratie et les partisans de la paix à soutenir le débat démocratique sur ce processus en Turquie".

Une "déclaration commune", exigée comme condition par Ocalan pour l’annonce d’un "cessez-le-feu renforcé" avait été rédigée entre le gouvernement et le HDP et envoyée à Qandil (bases-arrières du mouvement en Irak) afin de ne pas rencontrer de problème de la part de la direction du PKK et une délégation HDP a rencontré, lundi dernier, des dirigeants PKK puis Ocalan vendredi dans sa prison.

Le gouvernement turc, qui a initié en 2012 ce processus avec le PKK pour mettre fin au conflit armé ayant fait plus de 40.000 morts, avait demandé, en janvier dernier, au PKK de "délivrer un message fort à l’occasion du festival Newroz" (fête du printemps/nouvel an kurde célébrée le 21 mars) en appelant ses combattants à déposer les armes pour remettre en selle le processus de réconciliation interne.

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