Tunisie: un « lien » entre l’attaque du Bardo et celle de Sousse (Scotland Yard)

La police britannique a affirmé mercredi l’existence d’un « lien » entre l’attaque jihadiste contre le musée du Bardo à Tunis le 18 mars et celle contre un hôtel de Port El Kantaoui, près de Sousse.

"L’attaque contre le musée du Bardo qui avait fait 22 morts, dont une Britannique, est liée à celle à Sousse", qui a causé la mort de 38 touristes, dont 30 Britanniques, a déclaré Richard Walton, chef de la cellule anti-terroriste de Scotland Yard, qui assiste les autorités tunisiennes dans l’enquête.

"Je ne peux pas donner de détails supplémentaires sur des enquêtes qui sont en cours mais je peux en revanche confirmer que nous collaborons étroitement avec les autorités tunisiennes sur les deux enquêtes et que nous avons informé le parquet du lien qui existe entre les deux", a-t-il ajouté dans un communiqué.

Vingt étrangers et un policier tunisien ont été tués le 18 mars au cours de l’attaque au Bardo, menée par deux assaillants qui ont ouvert le feu à l’arme automatique sur des touristes descendus d’autocars.

Trois mois plus tard, le 26 juin, 38 touristes ont perdu la vie lorsqu’un étudiant tunisien armé d’une Kalachnikov a ouvert le feu dans un hôtel de la station balnéaire de Port El Kantaoui, au centre-est du pays.

Les deux attaques ont été revendiquées par le groupe Etat islamique (EI).

Les autorités tunisiennes, qui ont prolongé de deux mois fin juillet l’état d’urgence proclamé en raison de la persistance de menaces d’attentats, ont indiqué que les auteurs des deux attentats s’étaient entraînés en Libye à la même période et qu’ils s’étaient peut-être fréquentés dans le même camp d’entraînement.

Depuis l’attaque du 26 juin, qui a fait fuir des milliers de touristes britanniques, environ 150 personnes ont été arrêtées en Tunisie dont 15 ont été inculpées pour acte de terrorisme, selon Scotland Yard.

Les policiers britanniques ont recueilli 459 témoignages et ont en leur possession plus de 370 fichiers photo et vidéo provenant de téléphones et de tablettes portables.

"Certains témoins ont évoqué un deuxième tireur, portant un short rouge. Nous pensons à ce stade de l’enquête qu’il s’agit d’un membre de la sécurité de la plage qui essayait d’arrêter l’assaillant", a ajouté Scotland Yard.

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